Diffusion de la saison 2 de Prison break : Walf Tv et la Rdv fixés sur leur sort vendredi

La plainte déposée par Radio Dunyaa vision (Rdv) pour contraindre la télévision Walf Tv du groupe Wal Fadjri à arrêter la diffusion de la Saison 2 du film Prison Break a été examinée hier par la chambre-conseil du tribunal hors classe de Dakar. Après une audience de plus de deux heures, le juge des référés a fixé le délibéré au 12 octobre prochain.

Qui de Walf Tv ou de la télévision Rdv aura le dernier mot sur les droits de diffusion de la Saison 2 du film Prison break ? La réponse sera connue vendredi prochain. L’affaire a été plaidée, hier, à huis clos devant le tribunal hors classe de Dakar, en sa chambre-conseil. Pendant plus de deux tours d’horloge, les conseils des parties ont développé leurs arguments. Me Pape Samba Sow, conseil de la société Ivoirienne qui a cédé les droits de diffusion à la télévision Rdv, s’est expliqué sur la complexité de l’affaire. Ce qui est dû, selon lui, au fait que des débats juridiques ont été engagés de part et d’autre. Sur le plan juridique, le groupe Wal Fadjri, défendant les intérêts de la télévision Walf Tv dans cette affaire, a dénoncé les ‘contrats fantomatiques’ qui lient la Rdv à la société Convergence Côte d’Ivoire d’Abidjan. Les conseils de Wal Fadjri ont, aussi, plaidé l’inexistence d’une relation juridique entre la société Convergence Côte d’Ivoire et la société américaine Twentieth century fox France Inc. Pour Walf Tv, il ne s’agit que d’une affaire de ‘troc’, de sociétés à écran, créées de toutes pièces pour imposer un forcing, une ‘mafia’ dans la cession des droits de diffusion des films. Et pour cela, estime le conseil de Sidy Lamine Niasse, ‘ces contrats douteux sont nuls et d’une nullité absolue’. Il en conclut que ‘l’affaire est non fondée’.

Sur le fond du dossier, Walf Tv qui réfute l’exclusivité de la cession des droits de diffusion de la saison 2 du film Prison Break à la Rdv, relève la violation de l’article 275 du Code des obligations civiles et commerciales et l’article 2 du décret d’application du 7 décembre 1970. Ces dispositions, argumente-t-il, intègrent une clause qui stipule qu’’en matière de contrat d’exclusivité, il faut l’approbation du ministre du Commerce, car l’on ne s’auto-attribue pas l’exclusivité’. Pour tous ces arguments, soutient Walf Tv, ‘l’action est mal fondée, abusive et est intentée dans le dessein de nuire au groupe Wal Fadjri’. Du côté de la Rdv, on réclame des dommages et intérêts d’un montant de cent millions par jour de retard.

Après cette plainte de la Rdv au civil qui va se dénouer ce vendredi, le juge devrait bientôt connaître de la plainte du groupe Wal Fadjri contre la Rdv au pénal pour ‘voies de fait’, ‘escroquerie’ et ‘diffamation’.

Au-delà de la Rdv qui interpelle Walf Tv pour violation de droits de diffusion, Sidy Lamine Niasse informe que la Radiodiffusion télévision sénégalaise a elle aussi adressé une demande d’arrêt de diffusion de la série Les Arnaqueurs en Vip à Walf Tv. C’est pourquoi, suggère le Pdg du groupe Wal Fadjri, ‘le problème de diffusion des films et autres expressions artistiques doit être réglementé, une bonne fois pour toutes, par qui de droit, car nous sommes dans un créneau dangereux’.