Un tel tableau, a indiqué le Président de l’Association Prévenir et de la Ligue sénégalaise contre le tabac, explique pourquoi l’excision crée plus de mutilations que le sida n’occasionne de contaminations.
‘’À titre comparatif, souligne-t-il, la contamination par le sida, c’est 2 millions 500 tous les ans et les décès par sida 2 millions 100 000, là où les excisions sont à la base de trois millions de mutilations » ‘’Même l’Europe n’échappe pas aux mutilations. Actuellement, il y a 220 000 mutilés ou menacés. En France, y en a 53 000. Il y a des populations guinéennes, maliennes qui pratiquent ces mutilations génitales féminines », a expliqué Dr Kassé. Selon lui, entre 75 et 90% des femmes sont excisées au Burkina Faso, en République de Guinée et en Sierra Léone. Sur la Côte est-africaine, le Soudan, l’Ethiopie, l’Erythrée, le Djibouti et la Somalie connaissent l’excision, soutient le cancérologue, non sans relever qu’au Sénégal une femme sur quatre est excisée.
Et pourtant, souligne-t-il, une loi interdisant l’excision existe dans ce pays depuis 1999. Malgré tout, il faut saluer l’action de l’ONG Tostan consistant à lutter contre l’excision au Sénégal, a-t-il fait remarquer. ‘’L'ONG Tostan a fait un travail remarquable en allant dans les villages, discuter avec les femmes et beaucoup d’entre elles, ont renoncé à la pratique de l’excision. L’organisation rapporte que 83% de leur cible a arrêté l’excision. Il reste cependant 17% ». Parlant des méfaits de cette pratique, Dr Kassé a souligné que toute mutilation entraine des douleurs, voire des saignements graves qui laissent dans le meilleur des cas, des cicatrices.
Par ailleurs, elles peuvent s’accompagner de troubles de la fonction sexuelle qui font que les femmes excisées ont des difficultés pour avoir des enfants, sont sujettes également à des troubles urinaires, psychoaffectifs, psychologiques et sensoriels ‘’L'agression qu’elles ont subies à travers cette mutilation, l’agression qu’elles subissent pendant les rapports sexuels, font qu’elles finissent par développer des problèmes psychologiques, des problèmes de relation affective vis-à-vis de leur entourage et souvent c’est beaucoup de choses qui comportent des non dits », a déploré le Dr Kassé.
A l’en croire, l’excision est plus grave chez l’enfant, car ce dernier n’a pas encore beaucoup de sang dans son corps et le saignement qui peut l’affecter peut être s’avérer dangereux. Cela explique pourquoi, selon Dr Abdou Aziz Kassé, entre 10 et 15 % des enfants excisés meurent peu après l’opération, du fait d’un grand saignement ou d’une infection. ‘’Le plus grave dans notre société, c’est que les exciseuses mettent ces accidents sur le compte d’autrui », regrette le cancérologue.
9 Commentaires
Stop
En Janvier, 2013 (03:55 AM)Sk
En Janvier, 2013 (03:56 AM)Honte à ces média
Iboga
En Janvier, 2013 (04:08 AM)Beug Sounou Borom
En Janvier, 2013 (07:05 AM)Commentaire
En Janvier, 2013 (08:08 AM)Dave
En Janvier, 2013 (12:14 PM)Quel mensonge!
Alinom Di Attihom
En Mars, 2013 (18:01 PM)Enracinement
En Mars, 2013 (20:14 PM)Auxjoolas
En Mars, 2013 (06:29 AM)Participer à la Discussion