Sacrifiant à la remise du cahier de doléances, les travailleurs affiliés à la Coalition des centrales syndicales (CCSS), ont exhorté « les nouvelles autorités à s’engager résolument et de façon prioritaire au règlement de l’essentiel des revendications du monde du travail, tous secteurs confondus.
Devant le préfet de Matam Souleymane Ndiaye, le secrétaire général de l’Union régionale de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) Mamadou Demba Sy a appelé à la mise en place de « réformes novatrices dans les relations professionnelles à travers un nouveau contrat social fondé sur un partenariat responsable visant le renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs, le dialogue social et le pouvoir de négociation des organisations syndicales ».
Pour un front social apaisé, le responsable syndical a aussi exigé de l’État « l’application de tous les accords signés avec les syndicats des secteurs de l’enseignement, de la santé, de la justice, des collectivités territoriales, des transports, ainsi que l’application de toutes les décisions de justice ». Avant d’appeler les nouvelles autorités à s’engager résolument et de façon prioritaire à la baisse « des prix des denrées de première nécessité, de la fiscalité sur les salaires, des coûts de l’électricité, de l’eau et du téléphone ainsi que l’harmonisation des augmentations des salaires des agents de l’État y compris les agents des collectivités territoriales ».
En plus de « la généralisation de l’indemnité de logement dans le secteur de la santé, la refonte du statut des décisionnaires par la révision du décret 74- 347 », c'est « la finalisation des décrets concernant le statut des chercheurs de l’ISRA, celle des projets du Code du travail et du Code unique de sécurité sociale et celle de la réforme hospitalière et de la nouvelle politique de santé » qui figurent dans les revendications. Comme « la révision des conventions obsolètes (des industries alimentaires et du secteur minier qui datent de 1958) »…
Les syndicalistes revendiquent aussi le « renforcement du système éducatif, l’accélération de la formalisation de l’économie informelle et l’adoption du RSPC, la réforme du FNR avec l’intégration des travailleurs des collectivités territoriales et les agents non fonctionnaires de l’état, la réforme des entreprises en difficulté (La Poste, SONACOS et les chemins de fer)».
Évoquant la question des travailleurs des collectivités territoriales, les syndicalistes affiliés à la CCSS ont dénoncé leurs conditions de vie drastiques en s’alarmant par la même occasion du refus des maires et des présidents de conseil départemental d’augmenter les salaires des agents, conformément à une loi votée depuis 2022.
Se désolant de la situation des impactés de l’exploitation du phosphate dans le département de Kanel où « les populations vivent un calvaire énorme avec une escroquerie sur le montant des indemnisations arrêté à 90 000 F CFA par propriétaire terrien », ils ont invité les autorités à une meilleure prise en charge des préoccupations locales.
Au registre des revendications, les syndicalistes se sont aussi prononcés sur la situation des enseignants décisionnaires admis à la retraite, qui se retrouvent avec des pensions dérisoires.
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