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Gigolo: La face cachée des hommes

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Gigolo: La face cachée des hommes

Face à la déperdition des mœurs, notre société voit de plus en plus l’émergence de nouveau tares. C’est ainsi qu’au mépris de toutes les leçons de morales, certains jeunes se font gigolo pour se faire entretenir par de vieilles femmes. Un phénomène inquiétant qui commence à gangrener la jeunesse sénégalaise en manque de repères.

La crise des valeurs au Sénégal met à nu les tares de notre société. Pour certains, tous les moyens sont bons pour tirer son épingle du jeu. L’essentiel, c’est de pouvoir subvenir à ses besoins. L’éducation et les valeurs inculquées, n’ont plus une grande importance face à l’appât du gain facile. Certains font dans le trafic de personnalité, d’autres se font entretenir par des femmes plus âgées, et qui répondent à toutes leurs sollicitations. La pratique est de plus en plus courante, et des hommes se font des gigolos, pour faire face à la crise économique. Même si personne n’accepte de se faire appeler gigolo, il n’est pas rare de voir, dans beaucoup de quartiers de jeunes sénégalais aux basques d’une européenne de prés de 70 ans. Une relation si bizarre, que certains n’hésitent pas à dire que ces femmes avec qui ces jeunes sortent ont souvent l’age de leur grand-mère. Pour Maodo, «c’est une façon de choisir simplement la facilité car, il est sans contexte qu’à la base de ses relations, il n’y a que l’argent. Et, le jour où la vieille femme aura assez de vous, elle n’hésitera pas à vous le faire savoir». Un point de vue partagé par Aïcha pour qui, «maintenant au Sénégal, on voit du tout. C’est déjà une honte pour une femme de se faire entretenir à plus forte raison pour un homme ». Toutefois, pour Oustaz Alassane, «tout ce qui se passe dans notre société, est la résultante de la démission des parents face à leurs responsabilités. Il est facile de se réfugier derrière le manque de temps ou la dépense quotidienne pour justifier la perte des valeurs et le manque d’éducation des enfants». En effet, le prétexte souvent avancé est le manque de temps, un argument qui ne saurait expliqué que les jeunes se constituent en gigolo, pour se faire entretenir. Assanatou elle, pense qu’on indexe plus les filles que les garçons alors que, ce que font ces derniers est pire. «Il est vrai que certaines filles se prostituent, ce qui est condamnable mais les garçons qui font le gigolo sont aussi des prostitués. Et, chose grave, c’est qu’ils le font aux yeux et aux sus de tout le monde mais personne ne dit rien alors qu’il suffit qu’une fille soit en compagnie d’un européen ou porte une jupe courte, pour qu’elle soit taxée de prostituée. Cette pratique est très présente sur la petite côte et le phénomène est d’autant plus inquiétant, que presque tout le monde est complice. «On sait tous ce qui se passe mais personne ne réagit. Regardez un peu où les homosexuels se sont rendus après leur libération de prison. Ils savent qu’ici, personne ne dit rien car, il y a des pratiques pires que l’homosexualité ou les gigolos». Mor d’ajouter que pour ces jeunes, c’est la meilleure manière de s’en sortir. Les filles sont des prostituées, et les hommes des gigolos ». Ce jugement très sévère de Mor, traduit un sentiment de faiblesse face à un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur. Aziz raconte que dans son quartier de Fann, il y a beaucoup de jeunes qui n’ont aucune profession, et qui vivent comme des pachas et ce n’est sans doute pas l’argent de papa. On les voit très souvent sortir la nuit avec de veilles personnes. Faites un tour dans certaines boîtes de nuits de la place, et vous vous rendrez compte qu’il y’a beaucoup de couples bizarres». Pour Yaasmina, la seule explication possible à ce phénomène, est la facilité mais ce qu ‘ils doivent savoir c’est que lorsque la vieille femme aura assez de lui, alors il va chercher un autre jeune. «Ces femmes les utilisent comme des mouchoirs à jeter. Une fois qu’elle n’en auront plus besoin, c’est la poubelle qui les attend. Les parents semblent démissionner et ainsi, ils livrent inconsciemment leurs enfants à la rue». Cette pratique est souvent constatée chez les femmes divorcées ou les veuves fortunées qui refusent de vieillir et qui disposent d’une petite fortune pour ferrer leurs proies. La crise étant très aiguë, sans nul doute que les «gibiers» ne manqueront pas dans une société où les valeurs morales et religieuses sont en décadence, et où la seule chose qui semble compter, c’est l’argent.



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