Grèves répétées des enseignants: Des parents ahuris se plaignent

Les négociations entre le Gouvernement et l'intersyndicale n'ayant encore rien donné, les enseignants ont maintenu leur mot d'ordre de grève. Ceci, pour contraindre les autorités à satisfaire leur plate-forme revendicative. Fustigeant cette attitude des enseignants, certains parents d'élèves étalent leur amertume, tandis qu’une autre frange continue de soutenir le mouvement.

Les enseignants sont plus que jamais décidés à maintenir la pression sur l'État afin de l'amener à satisfaire leurs revendications. Une attitude que beaucoup de parents d'élèves jugent anormale. Abdoulaye Niang a deux enfants à l'école primaire, il n’apprécie pas du tout l’attitude des enseignants : " je ne suis pas d'accord avec ce qu'ils font, car les enfants n'en sont pour rien. Ils peuvent revendiquer ce qu'ils veulent et relève de leurs droits tout en faisant leur cours normalement", déclare-t-il. D’un ton dur, celui-ci poursuit : "Si aujourd'hui j'avais les moyens tous mes enfants seraient dans une école privée, parce que dans le public les enseignants ont l'habitude d'hypothéquer l’année scolaire et ça ne sera pas la première fois". Ce chauffeur de Taxi rencontré sur la circulation se laisse aller : " les enseignants sont en train de gâcher la scolarité des enfants. Ils sont tout le temps en grève.

À peine revenus des congés scolaires, ils vont rester trois jours sans classe. C'est anormal et tout ceci doit être revu par les autorités". Partageant cet avis, un agent de la SDE répondant au nom de Mame Abdou Guèye affirme : " Moi j'en veux aux enseignants qui tirent trop sur la corde. Aujourd'hui le niveau des élèves a baissé et la faute leur incombe. Ils doivent cesser de prendre les enfants en otage". Parlant des négociations en cours (enseignants et gouvernement) M. Guèye affirme : " il faut que ce soit constructif. Les enseignants doivent faire leur travail convenablement, mais aussi le gouvernement doit revoir leur situation". Les enseignants se plaignent de faire partie de la catégorie des parents pauvres de la fonction publique. Cela, le tapissier Khadim Sy, installé à Grand Yoff l'a bien compris : "Les enseignants travaillent beaucoup.

Aussi bien en classe qu'à la maison où ils préparent leurs cours. Ils fournissent beaucoup d'efforts physiques et donc méritent d'être mieux à l'aise que beaucoup de fonctionnaires d'État, dont les salaires ont été récemment revus à la hausse". Selon lui, les négociations ont trop duré et il est temps que le gouvernement leur donne satisfaction. Pour la dame Aïda Diop « enseigner c'est bien beau. Mais si tous les moyens sont réunis ce sera encore meilleur. Rencontrée aux alentours de nos locaux, Aïda Diop a aussi signalé : " Je suis de tout cœur avec les enseignants et ils ont raison de continuer leur mouvement jusqu'à satisfaction de leur plate-forme. Il y a de l'argent dans ce pays et le gouvernement doit régler le problème des enseignants au plus vite".