La Division spéciale de cybersécurité (DSC) a démantelé un réseau de vente de produits déclarés dangereux pour la santé et dont la commercialisation n’est pas admise au Sénégal. Il s’agit de solutions portant les vertus, selon ses vendeurs, de grossir le sexe, de retarder l’éjaculation, d’éviter la perte des cheveux, et de lubrifiants.
Le cœur de l’activité battait à l’intérieur d’un entrepôt situé à Pointe E. Sur place, 25 personnes formaient un centre d’appels où étaient centralisées les commandes passées par téléphone. L’enquête, ouverte sur ordre du procureur de la République, a permis d’arrêter le Togolais Crépin Badagbon et la Tchadienne Madina Amélia Ndour.
D’après Libération, qui révèle cette sombre affaire, le premier est le responsable des livraisons de Cod in Africa, la société identifiée comme étant derrière ce que le journal désigne par «pharmacie noire», et la seconde est la cheffe des agents de confirmation des commandes. Le duo a été placé en garde à vue à la DSC pour mise en danger de la vie d’autrui, trafic illicite de produits médicaux et exercice illégal de la profession de pharmacien, renseigne le journal.
«Lors de leur audition, précise la même source, les mis en cause ont reconnu commercialiser les produits en question sans autorisation préalable. Ils ont également déclaré que les marchandises étaient importées depuis le Maroc où se trouverait le propriétaire principal de la boutique, sans toutefois être en mesure de fournir le moindre document officiel autorisant leur mise en vente au Sénégal.»
Libération signale qu’une expertise a été requise de l’Agence de régulation pharmaceutique. Et qu’elle a révélé que «les produits saisis présentent un danger pour la santé publique et ne sont pas autorisés à la vente sur le territoire national».
La DSC a été alertée par la récurrence d’annonces vantant les mérites des produits en question sur les réseaux sociaux. Grâce au numéro de téléphone affiché sur les pubs, les policiers ont passé une fausse commande. Ce qui leur a permis de localiser les individus derrière ce commerce douteux et d’en arrêter deux.
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