Genève – 7,6 million de personnes meurent chaque année du cancer. ‘Environ 20 % des 12 millions de cancers diagnostiqués chaque année peuvent être attribués à des infections virales ou bactériennes, lesquelles sont directement cancérigènes ou accroissent le risque de développer la maladie’, a déclaré le professeur David Hill, président de l'Union internationale contre le cancer (Uicc). L’organisation croit qu’il est possible de prévenir le cancer d’où le slogan de sa nouvelle campagne : ‘Prévenir le cancer, c’est aussi possible’. Ce slogan a été lancé le 25 janvier dernier, en amont de la Journée mondiale contre le cancer, fêtée annuellement chaque 4 février. Cette campagne s’accompagne d’un nouveau rapport scientifique, intitulé : ‘Protection contre les infections pouvant provoquer un cancer’. Le document se penche sur les neuf infections qui peuvent évoluer en cancer.
A l’occasion de la célébration, ce mardi, de la Journée mondiale contre le cancer, l'Uicc basée à Genève appelle à prendre conscience de la contribution apportée par certaines infections au fardeau mondial du cancer. Avec quelque 300 organisations membres, représentant plus de 100 pays, l’Uicc veut ainsi ‘sensibiliser davantage la population à la contribution que ces infections apportent au fardeau mondial du cancer’, souligne le Pr Hill. Les cancers, provoqués par des infections virales ou bactériennes, peuvent être évités grâce à des stratégies pouvant toutes être mises en œuvre dans le monde entier, telles que la vaccination ou certains changements de mode vie, des pratiques et comportements sains, ainsi que d’autres mesures de prévention.
Récemment, la lutte contre la maladie a connu des développements spectaculaires et un second vaccin, dont l’efficacité contre le cancer a été prouvée, est désormais disponible : le vaccin anti-Hpv protège contre le papillomavirus humain qui peut entraîner un cancer du col de l’utérus, la troisième cause de mortalité cancéreuse chez les femmes. Le tout premier vaccin de ce type vise l’hépatite B, liée au cancer du foie, lequel est le troisième cancer le plus mortel pour les hommes, note l’Uicc.
Par ailleurs, on note que malgré ces mesures préventives, les taux d’incidence des cancers liés à une infection affichent une très nette démarcation entre les pays à faibles revenus et à revenus élevés (26 % et 8 % respectivement). L’accès aux programmes de prévention, le traitement et les soins affichent le même type d’écart. Ainsi, les pays en développement déplorent 80 % des décès mondiaux dus au cancer du col de l’utérus. Même lorsqu’une technologie abordable est disponible, d’énormes défis restent à être surmontés du fait d’une sensibilisation réduite à la maladie et du manque d’infrastructures de santé publique, comme en témoignent les disparités mondiales observées dans la couverture vaccinale de l’hépatite B.
Faire du sport et arrêter de fumer
La protection contre les infections pouvant provoquer un cancer est l’un des thèmes abordés par la campagne ‘Prévenir le cancer, c’est aussi possible’. Celle-ci a pour objectif de sensibiliser les populations au fait que de simples changements de mode de vie et mesures de prévention peuvent suffire à réduire de 40 % le risque de développer un cancer. Citons la vaccination, la pratique régulière d’une activité physique, une alimentation saine, une consommation d’alcool réduite, une exposition au soleil limitée et l’arrêt du tabac.
El Hadj Gorgui Wade Ndoye (ContinentPremier.Com)
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