LITTERATURE - Fatou Diome : ’’être célibataire n’est pas une tare, mais une qualité de savoir qu’on vit libre’’

Dakar, 22 mars (APS) - L’état de célibataire ’’n’est pas une tare’’, soutient la romancière sénégalaise Fatou Diome, révèlant que son premier mariage qui a duré deux ans a été tout à la fois ’’un entraînement’’ et ’’une erreur de casting’’.

’’Etre célibataire n’est pas une tare. C’est une qualité de savoir qu’on vit libre. Il ne faut pas se marier juste par défaut’’, déclare l’écrivain sénégalaise dans un entretien parue jeudi dans le quotidien Walf Grand place.

Séparée de son premier mari depuis 1996, Fatou Diome, 39 ans, assure cependant qu’elle n’a ’’absolument pas peur de se remarier. Dans la vie, il se passe ce qui doit se passer. Si en sortant je rencontre quelqu’un de formidable, c’est tout de suite’’ qu’elle se remariera.

’’Mais si je dois attendre dix ans pour cela, je le ferais’’, assure Fatou Diome qui dit n’exclure qu’un seul profil d’hommes avec qui elle souhaiterait partager sa vie : ’’les hommes cons. Pour tout le reste, tout va bien’’.

’’Une femme ne peut pas dire, c’est ça mon profil’’ d’homme. Cependant, ’’c’est avec plaisir et respect que je le choisirai. Je m’en fous qu’il soit bleu, jaune ou noir. L’essentiel est qu’il sera quelqu’un d’intelligent qui me comprend’’, poursuit l’auteur dont le dernier roman s’intitule : ’’Kétala’’.

Se présentant comme une ’’féministe modérée’’, Fatou Diome ’’considère que faire des enfants fait partie de la vie d’une femme’’, même si elle assure préférer ’’mourir seule et célibataire plutôt que de partager un homme’’.

’’Un couple polygame ne m’arrivera jamais. Parce que je ne supporterais pas, je n’aime pas et j’ai le droit de choisir ma vie. Alors, je n’accepterai jamais cela. Je préfère mourir seule et célibataire plutôt que de partager un homme’’, martèle la romancière.

’’Si on m’aime, on se contente de moi. Je ne suis pas un complément circonstanciel de lieu. Fatou Diome est sujet, verbe, complément. Il est hors de question que je partage’’, ajoute celle qui ’’n’aime pas la soumission, mais l’entente’’ dans un couple.

De la même manière, ’’si j’ai des enfants, c’est très bien, si j’en ai pas, c’est tant pis. Je ne suis absolument pas hantée’’ par cela, déclare Fatou Diome. L’homme et la femme sont ’’absolument égaux’’, ajoute-t-elle, catégorique.