Dakar- Seneweb.com - Convaincus que la spéculation foncière est devenue un phénomène explosif au Sénégal et, plus particulièrement à Dakar, les acteurs non étatiques envisagent de mettre en place un observatoire national qui serait une sorte de sentinelle dont la mission principale consisterait à veiller sur les droits des personnes.
Les acteurs non étatiques ont tenu un atelier de diagnostic sur la bonne gouvernance dans le domaine foncier à Dakar. Cet atelier s’inscrit dans le cadre général de la participation des acteurs non étatiques (Ane) aux efforts de consolidation de l’Etat de droit, de la démocratie, à l’amélioration de la qualité de la gestion des affaires publiques, à l’émergence d’un environnement propice à la promotion du secteur privé de l’investissement. Ainsi, ces derniers, affirment bel et bien que la spéculation foncière est devenue un phénomène explosif au Sénégal et, plus particulièrement à Dakar. C’est pourquoi, ils envisagent de mettre en place un observatoire national qui serait une sorte de sentinelle dont la mission principale consisterait à veiller sur les droits des personnes. En effet, d’après les études menées, ce phénomène s’est exacerbé surtout durant les 5 voire 10 dernière années, avec l’arrivée dans le marché de ceux qu’il convient d’appeler «les nouveaux riches» : les hommes politiques au pouvoir, les hommes d’affaires, les commerçants les immigrés internationaux. Nonobstant, il faut noter que la saturation foncière à Dakar amène les promoteurs à se bousculer dans les lointaines ou proche périphériques de Dakar (Keur Massar, Tivaouane peuhl, Ndiass etc.) anticipant ainsi sur les sites à projet du gouvernement et cela, souvent au détriment des occupants autochtones moins nantis.
Le marché du foncier semble ne plus être régulé…
Les camarades de M. Papa Nalla Fall estiment que le marché du foncier n’est plus régulé que «par l’unique loi de l’offre et de la demande aux dépens de la réglementation prévue à cet effet». A les en croire, l’analyse des prix et certaines taxes foncières montrent qu’aujourd’hui, le sénégalais moyen est disqualifié dans la course pour l’accès de la terre qui est devenue un bien précieux uniquement accessible à une classe de personnes privilégiées. Ainsi, au nom du droit à l’information citoyenne, ces derniers se demandent si cette course frénétique aux stocks fonciers de l’Etat est organisée. Ils se demandent aussi si la vente des stocks de l’Etat se fait dans la plus grande transparence, dans l’équité et le respect des procédures établies. L’ancien inspecteur des impôts et domaines M. Alla Kane a, lors de la présentation de l’Etat des lieux sur la législation foncière au Sénégal, prôné «la création d’une agence nationale chargée de la réforme foncière, l’institution d’un cahier des charges contenant les clauses et conditions à remplir pour pouvoir prétendre à l’attribution de terres dans les zones pionnières». Mieux, les participants ont fait des contributions et recommandations pour approfondir le diagnostic sur les solutions-obstacles à l’état de droit, à la bonne gouvernance et à la transparence, les conséquences et risques de la pression foncière et les solutions à envisager.
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