Timbuktu Institute, le centre de recherche africain pour la paix basé à Dakar, au Sénégal, a rendu public, hier lundi 28 avril, un nouveau rapport sur la situation sécuritaire au Sahel. Le document indique que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) est désormais présent dans la zone frontalière entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Les entrepreneurs de la violence multiplieraient des tentatives d’infiltration dans l’est du Sénégal, informe par ailleurs ledit rapport.
Ils n’y "arrivent pas au Sénégal pour le moment", parce que la "cohésion est très forte"
Interrogé récemment par la radio allemande Deutsche Welle, Bakary Sambe, le directeur régional de Timbuktu Institute, explique qu’il y a une « forme de stratégie d’expansion progressive (du JNIM) vers la Mauritanie et le Sénégal ». Le groupe djihadiste utiliserait « Kaye comme base pour pénétrer la Mauritanie et le Sénégal en exploitant les frontières poreuses, les liens interethniques », mais ils n’y « arrivent pas au Sénégal pour le moment », parce que la « cohésion est très forte ».
La « Katiba Macina cible des communautés pour le recrutement. Ce qui ne fonctionne pas, parce que les communautés de l’est du Sénégal ne sont pas dans le même narratif qu’au centre du Mali ou bien au Burkina Faso », expose Bakary Sambe.
Pour l’instant, l’action du JNIM est « limitée dans la région de Kaye où il y a certaines vulnérabilités socioéconomiques qu’il est en train d’exploiter », fait savoir ce responsable de Timbuktu Institute.
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