Un guide pratique pour la participation significative des enfants a été présenté en présence de parlementaires, d’ONG et de représentants des services techniques. Le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (MAEJT), ENDA et plusieurs partenaires ont porté ce travail. Ce document se veut un outil de transformation sociale et de construction de la citoyenneté des enfants africains. « Un nouveau pas vient d’être franchi pour le respect des droits de l’enfant en Afrique », selon Wilfried Onguene Essomba, qui a présenté le document.
« C’est un outil pratique qui nous permet d’aller vers le respect du droit des enfants à être écoutés, à être impliqués, à devenir les protagonistes des actions en leur faveur », a-t-il déclaré. Il ajoute qu’il s’agit d’un outil structurant, pédagogique et accessible. Le document, présenté sous forme de fiches pédagogiques, accompagne toutes les étapes d’une démarche de participation véritablement significative. « Il ne s’agit pas simplement d’associer les enfants pour la forme, mais bien de leur permettre de comprendre, choisir, contribuer et décider sur les questions qui les concernent », note-t-il.
Par ailleurs, plusieurs étapes sont proposées, notamment l’identification des groupes d’enfants existants dans chaque zone (administrative ou géographique), la définition des opportunités concrètes de participation et la construction de modalités adaptées à chaque groupe cible. Ce guide ambitionne de professionnaliser l’approche participative dans les écoles, les collectivités locales, les projets de développement et même dans les foyers.
Un enjeu de transformation citoyenne
Au-delà de l’approche purement axée sur les droits de l’enfant, ce manuel est aussi vu comme un outil de formation du citoyen africain de demain. Dans un continent où plus de la moitié de la population est jeune, préparer ces enfants à devenir des acteurs responsables est une urgence collective. « Ce document, mieux qu’un plaidoyer pour les droits, façonne le citoyen africain d’aujourd’hui et de demain », note la modératrice Rokhaya Sidibé. Elle ajoute que « le document sera mis à disposition des parties prenantes dans les prochains jours et que son appropriation par les décideurs, les collectivités, les enseignants et les animateurs sociaux est une étape essentielle ». Les organisations porteuses du projet se disent prêtes à accompagner des exercices pratiques, des formations et des tests pilotes dans plusieurs pays. Un premier bilan d’implémentation est attendu pour novembre 2025, avec l’espoir de porter les résultats jusqu’au plus haut niveau politique.
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