Le Comité d’Initiative des intellectuels sénégalais (Ciis) que dirige le sociologue Malick Ndiaye invite toutes les forces vives de la nation à une « Marche pour la vie (élémentaire), la dignité (humaine), et l’Honneur (du Sénégal) », le jeudi 30 mars prochain pour protester contre les délestages intempestifs. Il s’agit d’une mobilisation pour les fondamentaux que sont l’eau, l’électricité, le gaz, le travail, le pain et la liberté, précise un communiqué envoyé à notre rédaction. La marche qui démarre à 16h part de l’Obélisque pour finir devant les grilles de la Rts, en passant par les Allées Centenaire.
En prélude à cette manifestation, le Ciis organise une conférence-débat le samedi 25 mars, à partir de 15h30mn à l’Université autour du thème : « La crise des fondamentaux et les moyens d’y répondre ici et maintenant »
Les intellectuels Sénégalais n’ont pas manqué de souligner ce paradoxe : « Pendant que le milliard est devenu l’unité de compte de la société politique, Dakar et les régions plongent dans l’obscurité. Au même moment, le système d’enseignement se meurt à petit feu, tandis que le paysan, privé de campagne arachidière, marche droit à la disette et crie déjà famine . ». Pour le Ciis « ce n’est pas la politique ni les échéances électorales encore moins les manipulations institutionnelles qui nous font vivre, mais le travail. Or ce dernier repose essentiellement sur l’énergie qui fait défaut et paralyse tout le pays. Les minima s’effondrent à vue d’œil et chaque jour que Dieu fait. »
C’est pourquoi Malick Ndiaye et ses camarades estiment que seules, l’action citoyenne et la mobilisation républicaine sont aujourd’hui, plus qu’hier, « urgentes et nécessaires, en plus des simples protestations légitimes de tout un chacun ».
Ils sont convaincus que la « tentation individualiste et égoïste ou le repli, les calculs d’épicier ou les stratégies opportunistes de contournement et de positionnement, la prostration dévote et l’écoeurement fataliste sont illusoires et inefficaces ». Et de rappeler que les « Français l’ont compris récemment face au CPE de M. de Villepin, et ça marche, de toute évidence. Dans l’unité réalisée des associations, des organisations et des associations, des citoyens, des leaders et des partis, il doit être possible, avec un minimum de détermination et de cohésion, d’assurer le salut collectif du peuple et de l’Etat. »
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