Depuis l’année dernière, l’école traverse une zone de turbulences avec notamment une spirale de grèves. Cette situation semble se répéter cette année. Les élèves du Moyen Secondaire n’ont pratiquement pas travaillé. Le Cadre Unitaire des Syndicats de l’Enseignement Moyen Secondaire (Cusems) se radicalise devant des pouvoirs publics qui semblent le snober. L’année blanche a été évitée de justesse durant la précédente scolarité.
Les élèves, dans un désarroi terrible, s’interrogent sur leur avenir. Ils ont fait entendre leurs inquiétudes afin que les protagonistes que sont principalement l’État et le Cusems reviennent à de meilleurs sentiments. Les négociations de lundi dernier ont laissé les militants de l’école sur leur faim. Me Wade interpellé n’a pas cherché de midi à quatorze heures pour lâcher crûment « ses vérités » à l’endroit des syndicalistes du Cusems : « Vous n’aurez rien ! », leur a-t-il vertement répondu. Une phrase qui est très révélatrice de la manière dont les autorités entendent gérer un secteur qui, dit-on, bouffe 40% de notre budget. L’heure est grave. L’éducation qui est le moteur de développement d’un peuple est en train de souffrir. Elle peine à recouvrer sa santé.
Dans ce malaise profond, des voix dont celles des parents d’élèves se sont élevées pour tirer la sonnette d’alarme. Ce fut tardif mais mieux vaut tard que jamais. Par contre dans cette cristallisation des positions, d’autres médiations sont souhaitables. Et il est des acteurs qui font l’autruche. En fait, une question s’impose : où est la société civile ? Aucune des composantes de la société civile, naguère si vindicatives, n’a daigné se prononcer sur cette lancinante crise scolaire. Pourtant, elles sont tellement promptes à demander à la justice de libérer tel ou tel homme politique. Elles sont aussi promptes à crier sur tous les toits de la République que les libertés sont bafouées dans notre pays. Mais l’éducation d’un pays qui traverse une très mauvaise passe semble être le cadet de leurs soucis. Pourtant, l’éducation est en définitive l’avenir d’une nation qui veut garder sa souveraineté. Le silence de cette société, dite civile, en dit long sur son clientélisme très orienté. C’est très regrettable…
0 Commentaires
Participer à la Discussion