L’attente n’aura pas été longue puisque tous les prévenus ont fait leur mea culpa. Le patron de l’école privée Chez Cheikhou ayant confectionné les faux diplômes du Bac ainsi que les étudiantes qui s’étaient inscrites à l’Ucad et dans d’autres instituts privés de formation, ont tous plaidé coupables. Dans cette affaire, où les faussaires risquent jusqu’à quatre années de prison, le verdict est attendu ce jeudi 19 août.
Le procès des étudiantes faussaires, âgées entre 20 et 22 ans, aura été de courte durée, contrairement aux attentes des uns et des autres. L’audience n’a pas, en effet, tiré en longueur du fait que les prévenus sont passés aux aveux en reconnaissant les charges retenues contre eux. Au premier chef de cette affaire dont les mis en cause sont en prison depuis trois semaines, figure le Président directeur général de l’école privée Chez Cheikhou (centre d’orientation des étudiants ayant obtenu le Bac et désirant poursuivre leurs études à l’étranger).
L’enseignant Cheikh Oumar Diouf est aujourd'hui mis en vedette dans ce dossier pour avoir confectionné les fausses attestations et les faux relevés de notes ayant servi de parchemins aux étudiantes. Cheikh Oumar Diouf déclare avoir agi pour seulement aider ces pauvres jeunes élèves : ‘Les filles, qui ont échoué à l’examen du baccalauréat, ne voulaient pas que leurs parents soient au courant de leur échec. Je voulais juste les aider’. Ainsi pour avoir ‘violé la déontologie de l’enseignement’, des remarques ont fusé du côté des juges qui lui ont signifié qu’il n’est guère l’autorité compétente pour délivrer le premier diplôme universitaire qu’est le baccalauréat.
Les magistrats fondent ainsi leur conviction sur le fait que le patron de Chez Cheikhou a tout simplement agi par intérêt en réclamant des sommes allant de 100 mille à 200 mille francs aux étudiantes faussaires. Pire, il se trouve aussi que l’établissement de Cheikh Oumar Diouf n’est même pas reconnu par l’Etat. C’est son patron lui-même qui l’avoue, en précisant que l’agrément est en cours parce qu’il a déposé la demande d’autorisation auprès des autorités administratives compétentes en la matière.
Outre Cheikh Oumar Diouf, le banc des accusés est composé des étudiantes qui avaient réussi à s’inscrire dans diverses universités de Dakar. C’est le cas pour Sokhna Aminata Mbacké Cissé qui s’était ‘insérée’ au département Anglais de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle avait même bénéficié d’une demi-bourse et d’une carte d’étudiante dont elle est aujourd’hui appelée à rendre aux autorités de l’Ucad. Le même modus opérandi a été utilisé par ses codétenues Khady Ndiaye, Khadija Marega, Adji Coura Ndiaye Guèye et Aïssatou Aziz Sarr (domiciliée à Grand-Médine). Certaines d’entre ces étudiantes faussaires s’étaient alors inscrites à l’Institut supérieur de management (Ism) et à l’Itecom. Hier, face au juge, elles ont tous réitéré les mêmes propos tenus devant les enquêteurs, à savoir : reconnaître les faits et indexer l’enseignant Cheikh Oumar Diouf comme étant celui qui les avait délivrés les faux diplômes du baccalauréat (attestations de réussite et relevés de notes).
Dans cette histoire de faux et usage de faux dans un document administratif, c’est le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Abdou Salam Sall qui a eu à déclencher la machine judiciaire, par une plainte déposée auprès du procureur de la République. L’enquête a été confiée à la Division des investigations criminelles. Aujourd’hui, le Pr Sall ne réclame que le franc symbolique. Mais les deux étudiantes, qui déclarent avoir perdu au total 600 mille Fcfa, réclament la valeur minimale de leurs biens à Cheikh Oumar Diouf qui les avait promis une pré-inscription en France. Des accusations que l’intéressé a reconnues, sans ambages.
Le patron de l’établissement privé Chez Cheikhou risque ainsi quatre années de séjour carcéral, contre trois mois ferme pour les étudiantes faussaires. De ce fait, le collectif des avocats préposés à la défense a inscrit les actes de leurs clients sur le compte de l’’inconscience’, arguant que les étudiantes n’ont pas voulu vexer leurs parents qui n’allaient pas approuver leur échec. Les robes noires ont, à cet effet, essayé de disculper Cheikh Oumar Diouf qui, à les en croire, n’a pas confectionné les faux diplômes de ses propres mains. Et de souligner, par la même occasion, que la police n’a pas instigué pour arrêter l’auteur principal de ces des faux diplômes du baccalauréat. Au final, les avocats sollicitent la clémence et l'indulgence du juge pour les présumés coupables. Le verdict est attendu à la date du 19 août 2010.
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