Le panel sur le destin organisé par le club de philosophie, samedi, a été l'occasion pour des chercheurs de réfléchir sur comment les phénomènes étrangers à l'université ont carrément fini aujourd'hui par prendre le dessus sur la valeur première du milieu.
Pour le professeur Ibrahima Sow, chercheur à l’Ifan, «il serait bien à l'université qu’il y ait une véritable vie de l’université». Les universitaires, précise-t-il, «sont des gens qui sont productifs de savoir. Ce sont des gens qui doivent être régis par la raison et non pas par des passions de secte ou cléricales». Amer contre ce qui se passe à l'université, il déplore la réédition des grandes confessions de la ville, «l'obscurantisme avec des dahiras qui n'en finissent pas». Le Pr regrette également que les étudiants passent leur temps «à faire des khassaïdes de gauche à droite, de midi à 14 heures, de 12 heures à 16 heures, que les filles de Claudel organisent des mbalax invitent les Youssou Ndour, les Viviane et autres», des «yala-yala» et «des gens de toutes les confessions confondues qui font du sabar de gauche à droite, qui tympanisent les gens». D'où son appel aux autorités universitaires et académiques à «sévir». Précisant qu'il n'est pas contre la présence des mosquées, des synagogues et autres lieux de prières à l'université, Pr Sow dit simplement déplorer la manière dont ces organisations empêchent les étudiants d’étudier. «On voit des files de gens qui font le madial, c'est trop», martèle-t-il.
Pour permettre à l'université de retrouver sa vraie valeur, il prône le retour des tables rondes, des conférences, les revues, le journal universitaire et même une radio «pour parler de ce qui se passe au sein de l’Ucad». Mieux, il suggère la tenue des «assises nationales sur l’université». Rencontres auxquelles prendront part tous les acteurs concernés, les rectorats, les professeurs, les doyens, les étudiants, le gouvernement, «pour décider de ce que devra être l’université».
Avec un brin de nostalgie, le parrain, Souleymane Diop, ancien proviseur du lycée Seydina Limamoulaye, se rappelle l'Ucad de son époque. «C’était une université qui avait un rayonnement africain. De nos temps, il y avait plus de non-Sénégalais que de Sénégalais. C’était une université prisée, qui avait de l’ordre». D'où sa déception : «je suis peiné en tant qu’ancien étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar de voir que les étudiants n’honorent plus leur parrain Cheikh Anta Diop qui est un modèle de savoir, de patriotisme et de travail». Pour Souleymane Diop, «l’université, c’est la raison, c’est la rationalité, c’est la droiture, c’est le travail, c’est le sérieux et la devise lux mea lex le montre et les étudiants doivent en prendre conscience». Ce qui fait dire à Simon Pierre Kantissan, président du club de philo : «maintenant, le culte de l’excellence ne fait plus le poids».
26 Commentaires
Young Girl
En Juillet, 2011 (21:37 PM)Reply_author
En Mai, 2022 (20:56 PM)Deuss
En Juillet, 2011 (21:39 PM)Sow
En Juillet, 2011 (21:42 PM)Zzzz
En Juillet, 2011 (21:48 PM)Sow C'est Quoi Madial?
En Juillet, 2011 (21:52 PM)Modou Pouye
En Juillet, 2011 (21:53 PM)Nous sommes universitaire comme vous. Nous avons fait les mêmes facultés que vous, mais nous ne renions pas à notre culture et à notre religion.
Modou Pouye
Diass
En Juillet, 2011 (21:55 PM)Issa
En Juillet, 2011 (22:00 PM)Sow
En Juillet, 2011 (22:14 PM)Taha
En Juillet, 2011 (22:15 PM)Mame
En Juillet, 2011 (22:21 PM)Kantanté Dans Les Dahira Rék
En Juillet, 2011 (23:17 PM)Unknowww
En Juillet, 2011 (23:22 PM)1. Dabord les amphis sont sound-proof, donc d habitude, le son ne traverse pas au dehors!
2. donner l acces de cet amphis a tout group religieux, sans aucune distinction.
3. le plus dur: Gerer cet amphi: cad pour l utiliser, faudra s incrire sur une liste avec date, horaire, et prendre le serment de nettoyer apres soi!
4. finallement interdire toute manifestation religieuse en dehors dans cet amphi et dans les enceintes de l universite!
Sama khell dafa gatt nakk, mais je pense que ca reglerait tout.
Solitaire
En Juillet, 2011 (23:27 PM)Etudent
En Juillet, 2011 (00:47 AM)Sénégalarian
En Juillet, 2011 (01:17 AM)Mais est ce à dire que cela doit être une constante ?
Mon avis sur la question peut ne pas être partagé; mais il faut savoir qu'à chaque cycle ,ses particularités et ses spécificités.
Le seul reproche peut être que l'on pourrait faire à cette floraison de clubs confrériques ,c'est le manque de pertinence et cette absence d'approche intellectuelle de ces voies soufiques par rapport à ce monde d'aujourd'hui, pour en tirer le maximum de bénéfice.
Je ne suis pas un donneur de leçon ;ni un tantinet intello mais juste quelqu'un qui donne son point du vue.
Aux Dahiras ,je demande de baisser les décibels des hauts-parleurs pour permettre aux étudiants en pleine révision de ne pas être perturber,L'Islam n'est guère une religion qui lèse mais qui rassemble et suscite la sympathie.
Allah SWT entend le battement de nos coeurs mieux que nous mêmes.
Tarouna
En Juillet, 2011 (02:07 AM)Or aujourd'hui : UCAD ou pas, les diplômes ne vous garantissent plus un job,
Les travaux manuels sont dévalorisés par les jeunes.
Alors que reste-t-il ? Même YAWOU DIAL connait la réponse
Être lutteur pour les plus forts, ou s'enivrer de DAHIRAS et autres
C'est aussi simple que ca
Yamar
En Juillet, 2011 (02:17 AM)C'est tout ce qui doit nous incomber.
Merci
Ce Sénégal Mal En Point !!!!!!
En Juillet, 2011 (02:58 AM)Tu as raison mais les sénégalais n'aiment pas entendre la vérité et c'est cela qui mènera notre société dans l’abîme. Le fonctionnement des dahiras, sans chercher à pointer du doigt n’importe quelle confrérie, s'effectue d'une manière qui trouble vraiment la quiétude dans nos campus universitaires. Ce qui est surprenant, c'est que ce problème peut être daté sans difficulté; les chants religieux nocturnes dans les pavillons de nos universités peuvent être attribués à l'appel de Wade en 2000 quand il invita ses ministres à faire le pèlerinage dans les lieux saints de sa propre confrérie. Depuis ce jour, on constata un certain fanatisme religieux et confrérique sans précédent dans notre université. Avant 2000, les chants religieux étaient l'affaire de quelques personnes dans leurs chambres. Mais ce qui se passe actuellement relève d'un vrai fondamentalisme confessionnel et une tentative d'imposer sa légitimité confessionnelle et idéologique par la force, par la grande gueule et aussi par milles manières de tuer des vaches et bœufs dans nos campus afin de célébrer je ne sais quelque chose qui relève des attributions et usages de nos œuvres universitaires.
Une régulation s’impose.
Daffe
En Juillet, 2011 (04:28 AM)Patisco
En Juillet, 2011 (06:36 AM)le président wade à une solution pour ca, notre préoccupation pour le moment c'est la réélection du président le reste c'est après vive wade et alliés
Peuls,
En Juillet, 2011 (07:47 AM)Lagaffe
En Juillet, 2011 (10:29 AM)Je suis vraiment désolé de te voir répondre certaines questions et verser dans un débat qu'on veut dévier.Tu ne vois pas que c'est de la DIVERSION et du bruit pour RIEN?
Ta première réaction est la BONNE " l'université est faite pour étudier que ceux qui veulent s'activer dans des daaras avec des thiants et je ne sais quoi d'autres toutes les nuits aillent dehors et laissent les vrais étudiants étudier ".Terminé.Le reste n'est que blabla et verbiage infertile. Nous voyons sur place et concrètement ce à quoi ça conduit
Joobajubba
En Juillet, 2011 (10:53 AM)Ibra
En Juillet, 2011 (11:08 AM)Lagaffe
En Juillet, 2011 (14:58 PM)Participer à la Discussion