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PROSTITUTION SUR LE NET : LES PETITS SECRETS DU RESEAU DES ETUDIANTES

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PROSTITUTION SUR LE NET : LES PETITS SECRETS DU RESEAU DES ETUDIANTES
Retour sur l’arrestation, par la sécurité du Coud, d’une dizaine de filles chargées de recruter des personnes désireuses de faire des rencontres sur ligne ou sur Internet. L’enquête confiée désormais à la Division des investigations criminelles pourrait déboucher sur des révélations fracassantes, avec notamment l’arrestation des instigateurs de cette affaire, qui a fini d’installer la panique à l’Université de Dakar.

On en sait un peu plus sur le réseau de prostitution qui a été démantelé à l’Université de Dakar par la sécurité du Coud, assistée du président de la commission sociale de la Faculté de Droit. Il faut préciser que les filles arrêtées sont au nombre de neuf et elles ont toujours bénéficié de la protection d’un homme au cours de leur déplacement à l’intérieur de l’Ucad. Dans le lot, on recense six étudiantes qui fréquentent respectivement l’Université de Dakar et des instituts de la place dont l’Iam, l’Ipe, Sup-info, Itecom, l’Université du Sahel. En plus de ces étudiantes, une artiste et d’autres filles sans occupation particulière sont tombées dans les filets de la Police.

Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est dans l’enceinte de la Faculté de Droit que les interpellées ont été surprises en train de recruter d’autres étudiantes désireuses de faire des rencontres. La perspective de voir leur situation financière enregistrer un léger mieux, avec à la clé la possibilité de convoler en justes noces avec «la personne de leur rêve» ont fait tomber les barrières. Des étudiantes réputées récalcitrantes à ce genre de rencontres se sont alors immédiatement précipitées pour remplir une fiche d’inscription portant en entête la mention «LOV’AFRIK». Des fiches sur lesquelles sont recueillies des informations relatives à la filiation de l’étudiante candidate à ces rencontres hot, à la description physique et au profil de la personne que l’étudiante aimerait rencontrer.

Autre révélation de l’enquête, la plupart des filles recrutées par l’agence «LOOV’AFRIK», située au N° 59 de la cité Comico 2 pyrotechnique pour faire basculer des étudiantes dans la prostitution, seraient, en réalité, des victimes. Elles ont d’ailleurs déclaré aux enquêteurs qu’elles font ce boulot moyennant une paye de 5 000 francs par jour. Quant au garçon, également interpellé par le service de sécurité, il a été recruté par l’agence «LOV’AFRIK» pour servir de chauffeur aux filles moyennant un forfait de 20 000 francs pour trois jours. Après l’arrestation des étudiantes prostituées, la Division des investigations criminelle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Les locaux d’Afrik-ANNONCES ont été perquisitionnés par les limiers de la Dic. Une fouille qui s’est révélée fructueuse avec, notamment, l’arrestation d’André Bigot, présenté comme le cerveau de cette affaire, suivie également de l’interpellation d’un agent commercial de «AFRIK ANNONCES», une femme âgée d’une trentaine d’années. Tous les deux ont été placés en garde à vue pour le délit d’incitation à la bouche. Autre découverte de nature à motiver l’inculpation d’André Bigot et de son agent commercial pour pédophilie, des photos de jeunes filles et d’adolescents, certains portant des tenues indécentes, genre nuisettes, ont été retrouvées dans les locaux d’ «AFRIK-ANONNCES».

Le témoignage d’Omar Sakho, Président de la Commission sociale de la Faculté de Droit

« Je dois d’abord vous dire que ces étudiantes n’ont pas été arrêtées à l’intérieur de la Cité Claudel. Mercredi soir, elles sont venues à la Cité Claudel, mais Mme Thiam qui gère la Cité leur a interdit l’accès. Et avant-hier, elles sont revenues, mais cette fois à la Faculté de Droit vers 12 heures 30 minutes. Je les ai vues en train de distribuer des fiches aux filles pour inscription. Je les ai interpellés pour leur demander ce qu’elles faisaient ici. J’ai arraché une feuille. Aussitôt, Pape Mor Mbengue qui leur servait de chauffeur s’est interposé. Je voulais aussi récupérer l’appareil photo qu’elles avaient. Les filles ont refusé avec l’aide de Pape Mor Mbengue. C’est alors que j’ai téléphoné à un de mes amis délégués qui s’appelle Mamadou Seck. Il est venu avec du renfort des éléments de la Sécurité du Coud. On les a pris et acheminés à la Direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Là on les a photographiés et acheminés à la Police de Point E. J’estime avoir joué mon rôle. Souvent on nous assimile à des jeteurs de pierres. Nous défendons bien les intérêts des étudiants, mais travaillons aussi à l’assainissement des mœurs»



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