C’est à Ngor, dans son appartement, que le chanteur d’origine guinéenne et activiste Élie Kamano affirme avoir échappé à une tentative d’enlèvement. Selon l’artiste, des membres des forces spéciales ont tenté de le capturer en usant de ruse dans les environs. Il explique avoir remarqué le comportement étrange d’un individu assis devant la porte de sa maison, qui le fixait d’un regard menaçant à chaque fois qu’il sortait pour faire ses courses.
Élie Kamano affirme que ces personnes l’ont localisé grâce à une complice, une femme qui l’a contacté depuis deux à trois jours pour lui proposer une rencontre, en lui offrant des sommes d’argent. Il a rejeté cette proposition, mettant fin à la discussion en raison de soupçons sur ses intentions.
Par méfiance, l’artiste a décidé de ne plus sortir de son appartement. À 23h, il a envoyé des proches chercher à manger dehors. À sa grande surprise, ceux-ci ont été arrêtés, molestés, puis relâchés par les mêmes individus qui rôdaient devant son domicile. Interrogé par Seneweb, Élie Kamano accuse le gouvernement guinéen, qui chercherait depuis longtemps à l’arrêter en raison de ses prises de position contre le régime de Mamady Doumbouya. « Jusqu’à preuve du contraire, c’est le président Doumbouya qui a envoyé ses hommes pour m’arrêter, mais c’est peine perdue, car je n’ai rien à me reprocher », a-t-il déclaré.
Actuellement, l’artiste se trouve à l’ambassade du Burkina Faso, où il compte rester, ayant déserté son appartement à Ngor pour des raisons de sécurité, jusqu’à ce que la situation se normalise. À noter que les relations entre Élie Kamano et le gouvernement guinéen sont tendues depuis près de trois ans, ce qui pousse l’artiste à se faire rare dans son pays natal.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion