Les enseignements à tirer du dernier recensement général de la population sont nombreux. Mais il convient de noter que, contrairement à une idée répandue, le Sénégal n’a pas encore atteint la barre des 14 millions d’habitants. Il est d’ailleurs très loin de ce chiffre,(12 873 601 environ). La population reste majoritairement jeune et rurale, avec une parité presque parfaite entre hommes et femmes.
Il est de coutume d’entendre qu’au Sénégal, une personne nourrit neuf autres. Autrement dit, il n’y a qu’un individu actif sur dix. Les résultats issus du Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) mené par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), rendus publics, hier, ont presque confirmé cette assertion.
En plus de révéler que le Sénégal compte 12 873 601 habitants, l’enquête montre qu’il y a 84 individus inactifs sur 100. ''C’est dire que le coefficient de dépendance démographique est élevé'', commente le document. La faute à une population très jeune. Ce coefficient de dépendance est le total des jeunes de moins de 15 ans (42,1%) et des vieux de plus de 65% (3,5%).
Et même à ce niveau, il faut être prudent, conseille Cheikh Tidiane Ndiaye, directeur des Statistiques démographiques et sociales, par ailleurs coordonnateur du projet. En effet, les personnes entre 15 et 65 ans sont simplement considérées comme étant actives, mais cela ne veut pas dire forcément qu’ils travaillent. La population électorale quant à elle représente la valeur relative de 51,4% avec une dominance des femmes (53%) sur les hommes (49,7%).
Au sujet de la population globale, la densité est passée de 50hts/km2 en 2002 à 65hts/km2 en 2013. On note par ailleurs que le taux de croissance est de 2,5%, le même que lors du recensement de 2000. Ce qui veut dire que le taux est resté inchangé depuis 1988, contre 2,7% dans la période 1976/1988.
Aussi inattendu soit-il, le ratio homme/femme montre une parité presque parfaite. 99,7 hommes pour 100 femmes, autrement dit, 50,1% de sexe féminin contre 49,9% de sexe masculin. Toujours à propos de la jeunesse de la population, on note que la moitié des Sénégalais est âgée de moins de 18 ans (17 ans chez les garçons contre 19 chez les filles). Les moins de 20 ans font 52,7%.
Pikine, département le plus peuplé
S’agissant de la répartition démographique, les chiffres viennent confirmer ce qui en soit n’est certainement pas un secret. À savoir que Dakar est la région la plus peuplée, concentrant 2 956 023 âmes (5404hts/km2, 23% de la population totale, 0,3% du territoire) suivi de celles Thiès et Diourbel.
Les régions de Kédougou, Matam, Kaffrine, Ziguinchor et Sédhiou sont les moins habitées. De tous les départements du Sénégal, Pikine est aujourd’hui le plus peuplé. Tambacounda qui est la région la plus vaste (21,5% du territoire) ne compte que 5,0% de la population.
En outre, en dépit d’une forte migration vers les centres urbains depuis les années 80, la population n’en reste pas moins majoritairement rurale avec 7 048 624 de campagnards contre 5 824 977 de citadins.
Les chiffres confirment tout de même l’urbanisation galopante. Car, le pourcentage des ruraux est passé de 59,3% en 2002 à 55% en 2013 ; celui des villes de 40,7% à 45% à la même période. A noter qu’un budget de 13 237 000 000 a été dégagé pour les besoins de ce recensement général de la population.
6 Commentaires
Jaraf
En Mars, 2014 (06:02 AM)Demos
En Mars, 2014 (06:07 AM)Objectivité
En Mars, 2014 (07:22 AM)Ce résultat est fiable à combien de ....%?
En 2012 la population était estimée à : 13.7 millions d’habitants en 2012 (banque mondiale) :
1. Selon ce résultat la population est à majorité jeune mais elle ne croit pas , ce qui est bizarre car les populations qui ne croissent sont celles qui sont vieilles.
2 .Les chiffres dans cette phrase sont érronés: <
En effet 53% femmes+ 49,7% hommes = 102,7% (hommes+femmes)??????
3. Avec un taux de croissance de 2.5% en 2000. Si on suppose que ce taux a été au moins "constant" pendant 13 ans la population serait en 2013: 13 594 433 habitants
Omar
En Mars, 2014 (07:32 AM)En réalité dans une bonne partie la majorité de pères de famille on du mal à se nourrir correctement eux-même... Certains pauvres font toujours plus d'enfant sans avoir les moyen de leur assurer un avenir et les condamnent à la misère, au chômage, à la prostitution sur Dakar et la Petite Côte, à l'émigration clandestine ou les mettent dans des daaras. En résumé, c'est une fabrique à pauvreté où les gens se partagent toujours des miettes plus petites.
Les Chinois et autres pays émergents ne se sont pas développés en faisant 8 enfants comme le suggère un intervenant. C'est plutôt la politique de l'enfant unique et le contrôle des naissances qui leur a permis de sortir de la misère.
En plus avec trop d'enfants on ne construit rien de durable, les Occidentaux par exemple, et les Asiatiques aujourd'hui misent sur l'héritage, les deux parents amassent de la richesse durant leur vie et la transmettent en général à deux enfants ces dernier feront la même chose avec leurs futures enfants. Chez nous il n'y a pas de ça. La richesse se partage en un trop grand nombre d'enfant qui n'héritent que de miettes et connaissent donc la galère à chaque nouvelle génération. Il n'y a rien de durable, à chaque génération on repart de presque zéro. Ce mode de fonctionnement provoque la pauvreté et la misère perpétuelle.
Syndicalistemone
En Mars, 2014 (12:47 PM)M Gueye
En Mars, 2014 (09:34 AM)Participer à la Discussion