Mais Serigne Modou Mamoune Mbacké qui a célébré cet après midi à Keur Massar la troisième édition de la nuit « Sant (rendre grâce en français) à Serigne Touba ne mâche pas ses mots s’il faut jeter un regard critique sur la confrérie à laquelle il appartient. « Il y a une cacophonie chez les mourides, chacun va de son coté et nous disons que lorsqu’on choisit d’être mouride et que vous faites allégeance à un guide religieux vous avez des devoirs envers ce guide religieux mais ce dernier a aussi des devoirs envers ses talibés », a-t-il dit en substance. C’est d’ailleurs estime cet ancien chargé de programmes au Pnud, qui explique le choix du thème de cette année : « Don de soi, recherche de la connaissance et droiture. « Nous disons qu’après avoir fait don de sa personne, il faut maintenant chercher la connaissance », a-t-il affirmé.
Avant d’expliquer, « recherche de la connaissance au niveau religieux, recherche de la connaissance dans tous les domaines et après la connaissance; la droiture ». « Avoir tous les connaissances du monde si vous ne les appliquez pas pas ça ne sert rien, il faut cheminer avec les jeunes sur le la vérité », a-t-il poursuivi. Mais semble regretter Serigne Modou Mamoune Mbacké, les choses ne se passent pas ainsi. C’est pourquoi il insiste, « Il y a beaucoup de cacophonie, chacun se dit mouride mais ne respecte pas les préceptes. Même pas les préceptes de l’islam ».
« Il y a des guides religieux qui utilisent la religion pour s’enrichir… »
Le comportement de certains guides religieux irrite Serigne Modou Mamoune Mbacké, qui n’a pas fait dans la langue de bois pour dire à haute et intelligible voix, ce que certains murmurent en bas. « Un chef religieux ou un guide religieux doit être un exemple », a-t-il notamment dit. Avant de regretter, « certains guides religieux utilisent la religion pour s’enrichir, d’autres pour faire de la politique, d’autres utilisent la religion pour se glorifier ». « Mais moi j’ai toujours dit que chez nous les mourides nous avons un seul chef religieux, c’est Serigne Touba, nous autres nous sommes que des « diawrignes » et qui ont pour mission de fortifier l’œuvre du fondateur du mouridisme », a-t-il poursuivi.
« Certains baay faal ternissent l’image de la confrérie mouride »
Ce ne sont pas seulement les guides religieux qui ont attiré les foudres de Serigne Mamoune Mbacké. Les baay faal qui font ce que l’on peut appeler « la rapine », ont aussi pris pour leur grade. « Il y a certaines personnes qui se disent baay fall, qui ont des comportements déplorables et qui ternissent même l’image de la confrérie mouride », a-t-il dit. Avant de préciser, « nous bannissons ces comportements ».
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