(Correspondance) - Quatre mois après le scrutin local, le bras de fer continue entre élus de l'opposition et ceux de la mouvance présidentielle dans nouvelle commune de Nganda. En cause, une décision présumée de la Cour d'Appel de Dakar invalidant l'élection du bureau municipal notamment du maire progressiste Nder Cissé pour illettrisme. ‘On ne saurait accepter deux poids, deux mesures sur l'interprétation de l'article 101 du Code des Collectivités locales qui évoque les conditions d'inéligibilité du bureau municipal en parlant d'illettrisme tout en ne clarifiant pas la langue en question’, se défend Alioune Faye, deuxième adjoint au maire. Les élus de Benno Siggil Senegaal (Bss) de citer l'élection dans la commune de Kaolack et dans certaines mairies d'arrondissement de maires illettrés en français et qui avaient une formation en arabe. Ce qui serait le cas de leur maire. ‘Plus près de nous, dans le bureau du Conseil régional de Kaffrine, le premier vice-président, Mohamed Dieng ne sait ni lire, ni écrire en français. Pourtant il a été élu à cette fonction’, révèle Madioba Thiam, conseiller municipal.
Les populations qui ont investi l'hôtel communautaire qui fait office de siège de leur mairie, semblent déterminées à s'opposer à ‘toute tentative de confiscation de la volonté populaire, sous le couvert de la justice’.
Pour rappel, cette nouvelle commune rurale avait été remportée par la coalition de l'opposition, Benno Siggil Senegaal (Bss) qui a obtenu 28 conseillers contre 8 pour la coalition Sopi 2009. Les élus de cette dernière avaient ainsi introduit un recours au lendemain de la formation du bureau municipal, soutenant, entre autres griefs, l'incapacité du premier magistrat de ville, Nder Cissé pour ‘illetrisme’. Ce dernier qui n'entendait pas se laisser faire, avait fait une sortie dans la presse pour démentir une telle accusation en d'indiquant qu'il sait bel et bien lire et écrire non seulement en langue arabe mais également dans celle de Molière.
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