À l’approche de la Tabaski, prévue le 7 juin 2025, les marchés de Dakar, notamment celui de Tilène, s’animent d’une effervescence palpable. Les commerçants rivalisent pour écouler leurs marchandises au meilleur prix face à une demande croissante, tandis que les acheteurs, confrontés à des hausses tarifaires, négocient âprement pour boucler leurs emplettes sans vider leur portefeuille. Entre stratégies commerciales et budgets serrés, chaque ménage se prépare à célébrer la fête selon ses moyens.
Comme chaque année, les préparatifs de l’Aïd au Sénégal s’étendent sur plusieurs jours, mêlant la confection de repas savoureux, l’achat de nouvelles tenues et d’accessoires. Les légumes de base, comme les oignons et les pommes de terre, essentiels aux plats traditionnels, restent très prisés. Cette année, le sac d’oignons se négocie entre 5 500 et 6 000 FCFA, et le kilogramme entre 300 et 400 FCFA, selon la qualité et la conservation. Les vendeurs jugent ces prix abordables, contrairement aux pommes de terre, dont le sac oscille entre 9 000 et 9 500 FCFA, reflétant une hausse notable.
Les clients, eux, expriment leur frustration face à la cherté des denrées alimentaires, particulièrement accentuée à l’approche de la fête. Au-delà des contraintes économiques, beaucoup attribuent cette flambée à un manque de soutien de l’État. « L’État n’accompagne pas assez les populations cette année », déplore un acheteur au marché Tilène. Les vendeurs, de leur côté, souhaitent une intervention gouvernementale pour alléger les défis quotidiens et stabiliser les prix, afin de rendre la fête plus accessible à tous.
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