En réalité, le climat a commencé à se dégrader entre le pouvoir et le groupe de presse Avenir communication, lorsque Madiambal Diagne a tenu un premier point de presse mardi passé pour expliquer les péripéties ayant abouti à la création de sa radio Première Fm dont les émissions devaient démarrer ce jeudi. Selon Madiambal Diagne, après avoir déposé depuis 2003 une demande d’obtention de fréquence restée sans suite auprès des autorités compétentes en la matière, il a dû racheter auprès d’un promoteur privé, la société Iso-Traiding qui disposait déjà de la fréquence 92.3. "Le recours à d’autres artifices tels que l’achat de la société Iso-Traiding, avec tout son patrimoine, a permis à Avenir-communication de disposer d’une fréquence sur la 92.3 », expliquait Madiambal Diagne. La radio devait démarrer ses programmes durant la période de l’élection présidentielle, mais, indiquait Madiambal Diagne durant son point de presse, il avait dû faire face à nouveau à des tentatives de blocage de la part des autorités. C’est ainsi, ajoutait-il, "quand, elles (les autorités) ont su qu’elles ne pouvaient plus rien contre la réalisation du projet parce que l’achat de la société qui nous a permis de disposer de la 92.3 s’est fait avec des actes juridiques très clairs, les autorités compétentes, qui alléguaient de la saturation de la bande Fm pour nous refuser son accès alors qu’elles continuaient à y accorder des fréquences à des promoteurs privés, nous ont interdit l’implantation de l’antenne au niveau de nos locaux à Yoff, sous prétexte qu’elle pourrait perturber la navigation aérienne".
Une explication qui ne pouvait prospérer à ses yeux, d’autant plus, faisait-il savoir, "quelqu’un (allusion au ministre Farba Senghor et à sa radio -ndlr)a implanté au bord de la piste d’aviation sur la Vdn, son antenne et ses studios radio sans être inquiété". Mis devant le fait accompli, Madiambal Diagne allait installer son antenne à la Patte-D’Oie. Mais là encore, il verra le démarrage des programmes de sa radio être retardé par l’Artp qui n’a accepté de lui envoyer le faisceau permettant d’envoyer le signal sur l’antenne, qu’après l’élection présidentielle. Le pésident du groupe de presse Avenir communication ne semble pas être au bout de ses peines, puisque l’Etat, qui revient encore à la charge est décidé de ne pas le laisser émettre. Et pour ce faire, le pouvoir va faire respecter ses injonctions par le canal de la force publique. Au grand dam de la liberté d’expression.
0 Commentaires
Participer à la Discussion