Le Sénégal et l’Arabie saoudite ont renégocié le contrat relatif à la construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer de la Grande Côte. Dans un entretien paru ce samedi dans Le Soleil, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a listé les principales nouveautés dudit bail.
1. Baisse du tarif de l’eau
Le prix du mètre cube d’eau dessalée passe de 427 à 389,8 F CFA. «Le gain de plus de 30 F CFA par mètre cube représente une manne financière importante quand on l’applique à des millions de mètres cubes», souligne le ministre.
2. Optimisation du financement
La part des prêts concessionnels (à taux réduits) est portée à 50 %, contre 33 % auparavant.
3. Réduction de l’effort budgétaire de l’État
«L’engagement annuel de l’État passe de 20 milliards de francs CFA à 17,5 milliards sur la période 2027-2029, et de 40 à 35 milliards à partir de 2030», précise Cheikh Tidiane Dièye.
4. Maîtrise des coûts énergétiques
«La capacité de production d’énergie solaire a été doublée. La Sones et la Senelec sont désormais actionnaires des structures de gestion de l’usine et des centrales solaires», indique le ministre. Les dividendes issus de ces participations, souligne-t-il, seront réinvestis pour maintenir des tarifs abordables.
5. Perspectives régionales : «La Sones bénéficiera de la renommée et de l’expertise d’Acwa Power pour développer des projets de dessalement en Afrique de l’Ouest», révèle le patron de la tutelle.
Le projet entre désormais dans sa phase de développement. Cela comprend le «closing financier» (mobilisation des fonds par les bailleurs), la création des sociétés d’exploitation de l’usine (Spv-Eau) et des centrales solaires (Spv-Énergie), ainsi que le recrutement du constructeur. «L’État veillera à la bonne exécution de l’agenda du projet, car le contribuable sénégalais est en droit d’attendre une eau de qualité, en quantité suffisante et à un coût supportable», garantit le ministre de l’Hydraulique.
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