Aly Gueye, mareyeur de 26 ans, a comparu devant le tribunal de Mbour pour sa présumée implication dans le braquage violent de Coly Ndour, conducteur de moto Jakarta, dans un contexte où les agressions contre ces conducteurs se multiplient.
Dans la nuit, vers 2 heures du matin, Coly Ndour aurait été attiré dans une zone isolée par un client, où des complices l’attendaient. Une Peugeot 406 serait arrivée, et Ndour a été agressé à coups de machettes avant que sa moto ne soit volée. Blessé, il a alerté ses collègues, qui ont repéré la moto volée sur la route de Joal, près du camp des sapeurs-pompiers. Une course-poursuite a permis l’interception du véhicule, mais si le conducteur a fui, Aly Gueye a été appréhendé et lynché par une foule avant d’être secouru par les pompiers vers 3 heures.
La défense d’Aly Gueye : un récit confus
À la barre, Aly Gueye nie toute implication. Il affirme être sorti à 6 heures après la prière du fadjr pour se rendre à Joal. Faute de taxi, il aurait loué une moto, mais au niveau d’un rond-point, le conducteur aurait chuté et pris la fuite. Une voiture l’aurait alors percuté, le laissant inconscient. « Je me suis réveillé à l’hôpital, le genou brisé. Je respire et mange difficilement. Je n’ai rien à voir avec ce vol », a-t-il déclaré en pleurs.
La présidente du tribunal a relevé que le procès-verbal policier, établi à 4h30, mentionne un lynchage, non un accident de voiture, et que les secours ont été coordonnés avec les pompiers. Le procureur note que le certificat médical ne fait état d’aucun accident de voiture et que Gueye avait initialement reconnu les faits.
Un passé judiciaire chargé
Le ministère public souligne le lourd passé pénal d’Aly Gueye : arrêté à Djiffer et Saly pour détention de chanvre indien, il a bénéficié d’une grâce présidentielle et purgé deux ans de prison pour association de malfaiteurs. « Son passé pénal est majestueux et éloquent », a résumé le procureur, requérant deux ans de prison ferme.
La partie civile demande 150 000 FCFA de dommages et intérêts. Le verdict sera rendu le 5 août 2025.
Commentaires (1)
Dans deux ans. Il reviendra et fera pire. Il faut le condamner à 5 ans ferme.
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