Les Lions ont raté l’occasion de faire le break dans leur poule en se faisant remonter à 15 minutes de la fin, hier face au Libéria, alors qu’ils menaient 2-0. Par la pauvreté de son jeu et un coaching boiteux, le Sénégal, qui a encore fait preuve de frilosité hors de ses bases, laisse ainsi échapper deux précieux points. Offrant du coup l’opportunité à la Gambie de le rejoindre à la tête du classement du Groupe 6.
Les matches à l’extérieur se suivent et se ressemblent pour les Lions du Sénégal. Hier, face au Libéria, pour le compte de la 3e journée des éliminatoires Can-Mondial 2010, on s’attendait à ce que les hommes de Lamine Ndiaye sonnent le déclic…extérieur, en refaisant le coup de 2004, où ils avaient étrillé (3-0) le Lone Star dans son jardin, en éliminatoires de la Can 2006.
Mais, comme contre les Scorpions de la Gambie (0-0), c’est surtout une équipe sénégalaise assez empruntée et sans génie qu’on a vue à l’œuvre. Traînant les mêmes tares, concernant son fond de jeu, toujours confronté à un problème d’animation.
Mises à part quelques séquences de jeu assez intéressantes au niveau du couloir droit, en seconde période, avec le duo Cheikh Guèye-Issiar Dia, les Lions n’ont encore rien promis au niveau du jeu. A la place d’un travail d’approche bien pensé, avec des sorties de balles propres, on a eu surtout droit à de longues balles balancées n’importe comment à partir de la défense. Ce qui explique les rares occasions que les coéquipiers de El Hadji Diouf se sont offerts durant tout le match.
OUSMANE NDOYE ET MBAYE LEYE, TOUJOURS AU CHOMAGE
D’ailleurs pour expliquer cette carence si besoin en était, au niveau de l’animation offensive de l’équipe, les conditions dans lesquelles les deux buts sénégalais ont été inscrits. Avec au bout, aucune combinaison. Le premier, signé par Diouf (47e mn), l’a été sur balle arrêtée, suite à un corner de Frédéric Mendy. Et sur le deuxième but, c’est Cheikh Guèye (55e mn), qui reprend de volée une balle mal négociée par la défense libérienne.
Mais c’est surtout au niveau du coaching qu’on a eu des frissons. On arrive, en effet, à comprendre difficilement pourquoi Lamine Ndiaye s’est permis de changer en cours du jeu ses deux latéraux, Waïgo Ndiaye et Ibou Faye, par Cheikh Guèye et Guirane Ndaw. Mayacine Mar tente d’apporter une réponse à cette interrogation (voir par ailleurs). Mais quel que soit l’argument avancé, ces changements viennent confirmer le tâtonnement qui enveloppe toujours le coaching du sélectionneur national, qui a encore préféré faire démarrer un latéral de fortune (Waïgo), oubliant momentanément sur le banc un Cheikh Guèye, bien remis de sa blessure. Et aussi un Ousmane Ndoye et un Mbaye Lèye, toujours en chômage technique.
Et si on ajoute à ces manquements, liés au jeu et au coaching, la mauvaise gestion du score par les Lions, toujours fébriles hors de leurs bases, et qui se sont fait rejoindre à 15 minutes de la fin (buts de Williams Deo et de Oliver Mackor), on mesure l’étendue du chantier que Lamine Ndiaye doit défricher. Et que les ratés de Monrovia ont encore révélé au grand jour.
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