EL HADJI DIOUF SUR SES PERFORMANCES EN EQUIPE NATIONALE : «je n’ai rien à prouver à qui que ce soit»

A chaque touche de balle du «Vagabond», ce sont les salves d’applaudissements et les cris stridents des supporters déchaînés et nostalgiques qui concluent l’action. Bref, une incessante allégresse a escorté toutes les tentatives de l’attaquant de Bolton durant les deux séances d’entraînement des Lions au Stade Léopold Séadar Senghor. Ce jardin où il n’avait plus remis les pieds depuis le mois de décembre face à la Rdc de Claude Leroy (Ndlr : 0-0). Le «blondinet», après son faux-bond d’avant-hier, était cette fois-ci sous les feux médiatiques lors du dernier galop des Lions. Pour parler de son retour sept mois après sa dernière apparition avec le maillot national sur le torse : «C’est toujours avec beaucoup de fierté que je retrouve l’Equipe nationale pour défendre les couleurs de mon pays.» Diouf est bien là, confiant. Il le clame haut et fort. Car, il retrouve la «tanière» juste après sa décevante Coupe d’Afrique des nations sur les bords du Nil. Sourire accroché aux lèvres, il note catégorique : «Je n’ai rien à prouver à qui que ce soit sinon à ma famille.» Il parle de cette pubalgie qui a «saboté» sa Can et qui l’a éloignée des terrains depuis le mois de février, avec beaucoup de peine : «Une blessure fait toujours mal au cœur. Maintenant c’est à moi de me battre pour apporter encore du plaisir au peuple sénégalais. C’est à nous de gagner tous les matches», annonce-t-il. Et hier, le «Vagabond» n’a pas fait la fine bouche pour parler du nouveau patron des Lions. Coincé entre les journalistes, Diouf avance : «Il y a quelque chose qui se dessine avec Kasperczack.» L’attaquant des Lions parle, ainsi, de son retour avec une voix empreinte d’émotion.

Diouf, vous retrouvez la «tanière» après sept mois d’absence ?

C’est toujours avec un grand plaisir de retrouver l’Equipe nationale du Sénégal. C’est toujours avec beaucoup de fierté que je reviens pour défendre les couleurs de mon pays. C’est vrai que j’ai passé des moments très difficiles avec ma blessure (il soufrait de pubalgie depuis la Can. Ce qui l’avait éloigné des terrains depuis le mois de février 2006). Cependant, le plus dur reste à faire. C’est de venir apporter le maximum et de mettre tous les atouts de mon côté pour essayer de qualifier mon pays à la prochaine Coupe d’Afrique des nations prévues au Ghana en 2008. C’est toujours super de retrouver ce chaleureux public du stade Léopold Sédar Senghor. Je sais que je suis dans leur cœur. Maintenant, c’est à moi de faire le maximum pour y rester pour toujours.

Comment avez-vous vécu cette blessure durant tout ce temps ?

C’est vrai, une blessure fait toujours mal au cœur. Aujourd’hui, je suis à 100 % de mes moyens. Tout le monde me fait confiance. C’est à moi de me battre pour apporter encore du plaisir au peuple sénégalais.

Vous êtes venu pour vous racheter après votre décevante Coupe d’Afrique en Egypte ?

Je n’ai rien à prouver à qui que ce soit. Je suis moi-même. D’ailleurs, si je devais prouver quelque chose à quelqu’un ce serait à ma famille. Mais, je crois que dans la planète du football, tout le monde me connaît. Je n’ai rien à prouver à personne. Le Bon Dieu m’a donné un don pour jouer au football. Je Le remercie beaucoup. Et, je sais que tant que je serai en forme, je pourrais faire tout ce j’ai à faire. Nous sommes dans une nouvelle compétition, il faut la finir très bien. Ne nous prenons pas la tête.

Pour ce début de saison, vous respirez la forme avec votre club Bolton (Ndlr : Premiership anglaise).

C’est vrai que tout se passe très bien . Je suis à 100 % de mes capacités. Je ne me pose pour l’instant pas trop de questions. Je pense l’être avec cette Equipe nationale du Sénégal. C’est à moi, maintenant, de faire un très grand match pour donner encore du plaisir au peuple sénégalais.

Comment voyez-vous le nouvel encadrement technique des Lions avec l’arrivée de Henryk Kasperczack ?

Tout se passe très bien. Je ne sais pas pourquoi. Mais il y a quelque chose qui se dessine. Ça commence à sentir bon. Maintenant c’est aux joueurs, comme je l’ai dit au coach, d’être une équipe très difficile à battre. D’être de grands compétiteurs. Une équipe qui, dans les moments difficiles ou faciles, doit toujours essayer de gagner. Et, le peuple sénégalais ne retiendra qu’une seule chose : la gagne. Comme je l’ai dit, c’est à nous de leur redonner ce plaisir de gagner autant dans les moments difficiles que faciles.

Et cette arrivée massive des «jeunes» joueurs dans la «tanière» ?

On n’est pas là pour parler des jeunes ou des vieux. Nous sommes là pour travailler tous ensemble. Pour l’instant, tout se passe très bien. Les défenseurs feront leur boulot et les attaquants feront également l’essentiel, c’est-à-dire en marquant des buts.