Interrogés sur le virus Ebola qui a fait des victimes dans plusieurs pays ouest-africains, des joueurs de l’équipe nationale confient n’avoir pas hésité un seul instant à rejoindre la tanière malgré les ‘’informations alarmantes’’ distillées par les médias.
‘’Oui, je dois reconnaître que des informations qui font peur ont été distillées ça et là quand on était en France mais je n’ai pas hésité un seul instant à venir jouer pour mon pays’’, déclare Lamine Sané, le capitaine des Girondins de Bordeaux, trouvé assis sur un fauteuil et n’hésitant pas à serrer les mains de ses interlocuteurs.
Foulant le sol sénégalais pour la première fois, Alfred Ndiaye (Bétis Séville, Espagne) fait part du ‘’rêve’’ qu’il vit en remerciant la sélection, mais reconnait que des informations sur la maladie font parfois peur.
‘’Mais quand on vient sur place, on ne sent rien et des mesures sont prises pour ne penser qu’à son match surtout dans notre pays, on a eu qu’un seul cas isolé’’, a-t-il dit jetant un œil sur un membre du staff (Mor Seck) qui, un antiseptique à la main, prend le soin d’arroser les mains des journalistes venus en nombre à cette rencontre avec la presse.
Interrogé sur le sujet, Issa Cissokho, l’arrière droit de Nantes, a abondé dans le même sens, relevant qu’au Sénégal, il n’y a eu qu’un cas importé de la Guinée.
‘’Et au niveau de l’équipe nationale et dans le pays, toutes les précautions sont prises pour préserver les gens’’, a indiqué l’arrière droit international de retour au pays après une longue absence.
De son côté, Moussa Sow, l’attaquant de Fenerbahçe (Turquie) dont une partie de la famille est actuellement en vacances au Sénégal, indique n’avoir pas pensé à la maladie.
‘’C’est vrai que c’est une maladie grave mais aucun membre de ma famille ne s’est inquiété outre mesure’’, a dit l’attaquant international, un des cadres de la sélection nationale qui fera face ce vendredi à celle de l’Egypte.
Papy Djilobodji, le défenseur du FC Nantes (élite française) confie n’avoir pas hésité un seul instant à venir même s’il faut prendre des mesures de protection.
‘’Mais franchement, je n’ai pas pensé un seul instant à boycotter la rencontre et puis ma famille est au Sénégal quand même’’, a-t-il dit assuré être ‘’plus focalisé’’ sur le match contre l’Egypte.
Un premier cas dit ''importé'' de fièvre hémorragique à virus Ebola a été signalé vendredi au Sénégal par le ministère de la Santé et de l'Action sociale. Il s'agit d'un jeune Guinéen mis en quarantaine à l'hôpital de Fann, à Dakar, où il reçoit depuis des soins.
3 Commentaires
Wountounioma Diop
En Septembre, 2014 (18:29 PM)Atypico
En Septembre, 2014 (18:38 PM)Lu dans Leral : "Car le virus Ebola ne se transmet absolument pas si facilement :
« Il faut un contact direct avec un liquide biologique comme le sang, les selles ou les vomissures. Il n’y a aucune transmission par voie aérienne. C’est-à-dire que, lorsqu’une personne parle ou tousse, elle ne répand pas le virus Ebola dans l’air ambiant », explique le Pr. Bruno Marchou, chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Purpan, à Toulouse.
Autrement dit, le virus Ebola est comparable au SIDA pour son mode de propagation. Il faut vraiment être au contact du sang ou du liquide biologique du malade pour risquer soi-même d’être contaminé.
Cela veut dire, toujours selon le Pr. Bruno Marchou, que le virus Ebola « n’atteindra pas le stade pandémique. À Conakry [capitale de la République de Guinée], ils avaient initialement plusieurs dizaines de cas parmi le personnel hospitalier. Ils ont réussi, en appliquant des mesures d’hygiène standard simples, à endiguer la propagation du virus parmi leur personnel. ».
Ces mesures d’hygiène n’ont rien de sorcier : « Quand on s’occupe d’un patient, on se couvre les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut aussi se couvrir le visage. C’est le b.a-ba. On fait ça tous les jours », poursuit-il."
Boy Lébou
En Septembre, 2014 (19:52 PM)Participer à la Discussion