MODOU LÔ, ROCK ENERGIE « Issa Pouye me laisse indifférent »

Modou Lô ne sent nullement monter la pression, à deux semaines du combat, le 26 avril prochain, qui l’opposera à Issa Pouye. De la réputation de son adversaire, il n’en a cure. Accroché à la veille de la signature publique du contrat qui marquera son premier face-à-face avec le lutteur de Thiaroye, Modou Lô attend ce moment avec un calme olympien. Après une séance d’entraînement effectuée dans la cour d’une école des Parcelles Assainies, son fief, il a accepté d’aborder le sujet le plus important à ses yeux, à l’heure actuelle : l’équation Issa Pouye.

Vous vous apprêtez à rencontrer Issa Pouye. Comment appréhendez-vous ce combat qui aura lieu dans quelques jours ?

C’est un combat que j’appréhende comme les autres que j’ai eus à disputer par le passé. Il n’y a rien qui change dans ma manière d’aborder les combats. Je suis toujours prêt, qu’il y ait combat ou pas. Parce que chaque jour, je suis à fond derrière mes entraînements, en respectant à la lettre les consignes de mon encadrement. Je me sens toujours en forme au point que si on me demande de lutter après-demain, je serai sur pied. C’est parce que je n’attends pas d’avoir un combat pour me préparer. Je ne me prépare pas seulement pour un combat. Je n’attends pas d’avoir signé un contrat pour me mettre au travail. Avec ou sans combat, je respecte régulièrement mes entraînements parce que la lutte est mon métier. C’est donc vous dire que mon programme de préparation ne change en rien à l’approche d’un combat, quel qu’il puisse être. On suit un plan bien défini en termes de musculation, de boxe, de contacts, d’endurance… Seulement, à quelques jours d’un combat, un lutteur ne peut avoir plus qu’il n’en a déjà. Donc, le plus important, à ce stade, est axé au niveau de la récupération. Ce qui ne veut pas dire qu’on va se relâcher.

Votre écurie, Rock Energie, s’apprête à vivre un mois d’avril palpitant avec la succession de plusieurs combats de vos pensionnaires. Cela a-t-il une influence sur votre préparation ?

La préparation se passe très bien. Cela a été facilité par le fait qu’on a plusieurs combats à préparer ce mois-ci. En effet, il y a trois de mes camarades qui descendent dans l’arène ce lundi. Il s’agit de Garga Mbossé (jeune frère de Zoss : Ndlr), mais aussi Zarco (qui affrontera Boy Sèye 2 : Ndlr) et Yaram 2 (contre Mame Balla : Ndlr). Tout cela n’est peut-être que bénéfique pour nous dans la mesure où chacun décuplera ses envies dans la préparation et se sentira concerné. Cela accroît la motivation au sein de l’écurie. C’est une bonne chose et on espère qu’il en soit toujours ainsi et que Dieu nous accorde la victoire dans tous les combats auxquels nous serons engagés.

Votre adversaire est resté beaucoup de temps sans descendre dans l’arène. Ce sera donc difficile de jauger son état de forme…

Sincèrement, je n’ai pas pour habitude de m’appesantir sur ce que font mes adversaires. Je n’y prête pas attention et pour vous dire, son état de forme me laisse indifférent. Ma préparation ne dépend nullement de l’adversaire que je dois rencontrer. Je préfère me concentrer sur ma préparation, sur mes entraînements. Faire tout ce qui est de mon devoir pour arriver à point le jour J. C’est cela ma préoccupation. Le reste ne me regarde pas.

Ce vendredi, il y aura le premier face-à-face entre vous. Une bataille psychologique en perspective, n’est-ce pas ?

Effectivement, c’est demain (aujourd’hui : Ndlr) notre premier face-à-face. Mais c’est un événement qu’on accueille le plus naturellement possible. Ce n’est pas le plus important. C’est notre face-à-face du jour J qui importe. D’ailleurs, j’en profite pour exhorter les supporters à plus de retenue, pour que la signature du contrat se passe dans les règles de l’art, qu’il n’y ait pas de débordements.

Après ce combat, qu’envisagez-vous de faire ?

Pour l’instant, je suis engagé dans un combat pour lequel je consacre toute mon attention. Je ne peux pas me projeter sur ce qui n’est pas encore arrivé. Le plus important, à cet instant, c’est le prochain combat. Quand on l’aura dépassé, on pourra envisager de discuter sur le reste. Mais tant que ce combat n’est pas évacué, il me sera impossible de parler d’autre chose, car on ne sait pas de quoi demain sera fait.