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OUAGADOUGOU - A 48 heures de Burkina-Sénégal : L’ombre d’un doute

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OUAGADOUGOU - A 48 heures de Burkina-Sénégal : L’ombre d’un doute

Envoyé spécial à Ouagadougou - Ouagadougou refuse toujours de vibrer à 48 heures du crucial Burkina-Sénégal, comptant pour les éliminatoires de la Can 2008, prévue au Ghana. Un doute qui s’explique par la situation assez délicate que vit la sélection Burkinabè.

«Mais au juste c’est quand notre match contre le Sénégal ?» La question a fusé en plein Ouagadougou. Elle traduit l’indifférence des Ouagalais par rapport au match des Etalons de samedi, pourtant considéré comme crucial pour l’avenir de la sélection burkinabè.

Il y a 4 ans, la venue du grand Sénégal aurait sans doute provoqué un très fort engouement à Ouagadougou. Les places se seraient arrachées et la ville ne parlerait que du «choc». Aujourd’hui, calme plat. Le Stade du 4 août sera peut-être plein samedi, mais ce Burkina-Sénégal ne passionne pas. On croirait que les Etalons accueillent un faire-valoir du continent. Comment expliquer ce détachement ? Il y a bien l’inconsistance actuelle de la sélection Burkinabè. Mais surtout, le charme du Sénégal de 2002 s’est évaporé. Les Can 2004 et 2006 peu abouties des Lions ont humanisé le mythe. Diouf et compagnie viennent en ville, voilà. On ne va pas en faire une histoire.

Rares sont en effet ceux qui évoquent cette rencontre qui pourrait pourtant décider du destin des hommes du sélectionneur Idrissa Traoré «Saboteur» dans ces éliminatoires de la Can 2008, prévue au Ghana. Curieusement les habitants de la capitale parlent de tout sauf de l’explication du 7 octobre. Joseph Ouédrago, un inconditionnel des Etalons rencontré au Quartier Zangouéthin, aux alentours du projet Zaca (la Zone d’activités commerciales et administratives), tente d’apporter une explication : «Mais c’est parce que nous avons des appréhensions légitimes par rapport à ce qui s’est passé à Dar-Es-Salam (défaite 2-1 des Etalons en Tanzanie), avec comme unique et seul responsable, l’entraîneur «Saboteur» . Comment expliquer le choix de l’entraîneur qui a aligné contre la Tanzanie quatre défenseurs centraux de métier ? C’est du jamais vu ! En fait, disons qu’on a joué sans latéraux.» L’autre grief porté par l’opinion ouagalaise contre le coach des Etalons concerne le choix des hommes : «Saboteur a aligné au départ un jeune joueur local qui n’est même pas titulaire dans son club. Même son président de club a été surpris de savoir qu’il a été sélectionné contre la Tanzanie. Il n’a pas rendu service au joueur qui a été ballotté au milieu de terrain face aux tanzaniens. Et d’ailleurs, il ne l’a pas retenu pour le match de samedi. Ce qui est une manière de reconnaître son erreur.»

La liste des joueurs convoqués pour le match contre les Lions a été aussi passée au scanner. «Certains joueurs convoqués n’ont pas même pas de clubs pour cette présente saison», dégaine Mamadou Coulibaly, membre du Comité national de soutien aux Etalons, évitant toutefois de citer nommément les joueurs ciblés. «Contentez-vous de ce que je vous ai dit. Vous les journalistes, vous voulez tout savoir», lance-t-il sur un ton ironique.

Quid alors de l’appel lancé au président de la République, Blaise Compaoré, pour qu’il vienne au stade du 4 août pour pousser les Etalons à la victoire ? Vincent Traoré, un autre supporteur Burkinabé, n’y croit pas tellement : «Je doute que le président de la République accepte cette invitation des supporters. Il sait que l’équipe va mal et venir assister au match face à une grande équipe comme le Sénégal, c’est courir le risque de se faire humilier. Mon sentiment est que Blaise ne va répondre à cette invite, car les Etalons, faute d’avoir un bon entraîneur, n’ont pas les moyens de faire plier les Sénégalais qui ont plus d’expérience que nous», tranche, net, notre interlocuteur, confirmant du coup le doute qui a fini de s’installer dans le «pays des hommes intègres». Où l’espoir de réussir un coup ce samedi reste dissimulé dans les incertitudes du sport. «Il faut toujours y croire. On est en football. C’est de la même façon qu’on avait enterré au départ le Togo. A l’arrivée, c’est le Sénégal qui est resté à quai, là où les Eperviers ont décroché leur première participation à une Coupe du monde», rappelle, avec optimisme, quelques irréductibles des Etalons. Comme pour lancer un subtil avertissement à la bande à El Hadji Diouf qui a déjà beaucoup donné dans le genre pour ne pas succomber dans un coupable excès de confiance.



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