Les 96 heures de l’entrepreneuriat féminin ont atteint leurs objectifs et ont permis au Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants de mettre en place un cadre d’échanges propice entre les différentes parties prenantes. C’est ce qu’a fait savoir la ministre Dr Fatou Diané Guèye, qui a procédé, ce vendredi 24 novembre 2023, à la clôture de cette première édition, en présence de son collègue en charge du commerce, Abdou Karim Fofana.
Les objectifs ont été atteints
Organisée par le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants sur le thème « La structuration des chaînes de valeur et le renforcement des capacités productives », cette rencontre de quatre jours (du 21 au 24 novembre) a permis aux participantes (des femmes membres des organisations féminines, des femmes championnes ou pionnières dans leur domaine d’activité, etc.) venues des 14 régions du pays, de renforcer leurs capacités et d’exposer leurs difficultés aux experts formateurs. « Riches de toutes ces interventions, les 96 heures de l’entrepreneuriat féminin ont parfaitement atteint leurs objectifs », a soutenu Dr Fatou Diané Guèye.
En effet, 800 femmes entrepreneurs évoluant dans quatre domaines d’activités, à savoir : l’aviculture, l’horticulture, la transformation des produits agricoles et la saponification, ont été capacitées en vue de leur déploiement optimal sur toute la chaîne de valeur agricole et artisanale.
Création de 4 sociétés coopératives et des recommandations formulées à leur endroit
Ainsi, à l'issue des travaux, des sociétés coopératives ont été créées pour les filières investies par les femmes afin de mieux structurer les organisations féminines. Les acteurs ont également formulé 10 recommandations à l’endroit de ces sociétés coopératives. Il s’agit de « mettre en place des comités d’initiative pour la mise en place des sociétés coopératives de chaque filière ; d’installer les cellules régionales, sous l’égide des autorités administratives ; de tenir les assemblées générales constitutives des sociétés coopératives ; de mettre à la disposition de chaque filière un fonds de roulement de 5 millions, soit un total de 20 millions de francs Cfa pour les quatre sociétés coopératives ; d’élaborer et mettre en œuvre un plan d’action prioritaire pour le déploiement des sociétés coopératives ; de mettre en place un dispositif d’accompagnement et de facilitation pour l’obtention des autorisations FRA et la labellisation des produits ; d’élaborer et mettre en œuvre un plan de formation pour le renforcement des capacités d’intervention des coopératives ; de créer un cadre d’échange et les mécanismes de financement afin d’optimiser la mobilisation des ressources au profit des coopératives ; et enfin, de développer une plateforme de e-commerce pour faciliter la commercialisation des produits.
« La société coopérative va aider les organisations féminines membres à mutualiser leurs ressources… »
Selon Mme le ministre, la société coopérative va aider les organisations féminines membres à mutualiser leurs ressources et à contribuer à la prise en charge des préoccupations de leur communauté. A l’en croire, à travers ce lien commun, « ses membres seront mieux organisées dans le cadre d’un modèle économique adapté permettant aux femmes d’avoir accès aux mêmes opportunités économiques et financières partout où elles se trouvent sur le territoire national ».
Ici, les comités d’initiatives pour chaque filière sont composés de membres émanant de chaque région. Ils constituent le premier jalon vers la création desdites sociétés coopératives de femmes.
En plus de cette « solution pertinente » que constitue la société coopérative, la tutelle a exprimé le besoin de se « recentrer autour de quelques projets phares afin de remobiliser les acteurs et de créer les conditions d’un développement endogène viable et porteur de croissance ».
Une initiative magnifiée et saluée par les participantes
Les participantes, très satisfaites, ont toutes magnifié et salué l’initiative de la ministre Dr Fatou Diané Guèye pour la tenue de ces 96 heures de l’entrepreneuriat au profit des femmes. Selon Mme Mame Seynabou Mbaye Sow, présidente des femmes transformatrices de Fatick, cette première édition leur a permis de mieux organiser les femmes dans leur domaine.
3 Commentaires
Participer à la Discussion