C’est officiel ! Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a procédé, ce jeudi 17 juillet 2025, au lancement de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANTESRI). La cérémonie officielle s’est tenue au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD), en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf ; du président du comité de pilotage de l’ANTESRI, Pr Bouba Diop ; des autorités universitaires ; des étudiants ; entre autres.
« Nous avons hérité d’une université ancrée sur des savoirs allogènes mais pas assez autochtone »
A l’occasion, le président de la République, dans son mot d’ouverture, est revenu sur les enjeux de ces assises, qui vont se tenir du 21 au 25 juillet, non sans insister sur la nécessité de repenser l’université sénégalaise. « Nous avons hérité d’une université ancrée sur des savoirs allogènes mais pas assez autochtone. 75 ans après notre indépendance, il est temps d’imaginer une université sénégalaise moderne, ouverte aux mutations actuelles mais profondément enracinée dans nos réalités. Une université tournée vers les sciences contemporaines telles que l’Intelligence artificielle, le numérique et bien d’autres domaines, tout en préservant son identité culturel », a affirmé Bassirou Diomaye Faye.
Pour lui, l’université sénégalaise est traversée par de « multiples problématiques » qu’elle se doit de résoudre. Il s’agit notamment des infrastructures, du nombre d’étudiants, de la problématique des curricula, du financement, et la digitalisation.
« Le monde universitaire doit saisir l’enjeu de ces mutations du monde de la connaissance, de la recherche et de l’innovation pour construire une université sénégalaise forte de ses valeurs et préparer aux évolutions complexes du savoir. L’université doit être repensée, refondée, réinventée. Elle doit répondre à nos aspirations, soutenir le développement national et s’inscrire pleinement dans l’Agenda national de transformation systémique. Cette transformation doit toucher tous les niveaux : universités, écoles, instituts, UFR, écoles doctorales, laboratoires de recherche, départements et centres d’incubation. Elle exige des réflexions épistémologiques nouvelles, audacieuses et originales mais accompagnées par une volonté politique forte », a souligné le Président Bassirou Diomaye Faye, ajoutant que la solennité de l’événement d’aujourd’hui leur commande d’aborder les défis majeurs auxquels notre système d’enseignement supérieur est confronté et qui nécessitent des solutions durables.
« L’Université sénégalaise est une et indivisible. Elle bénéficie d’une autonomie scientifique, pédagogique et administratif. Et cette autonomie doit être renforcée par une gestion rationnelle et transparente de ses ressources humaines et financières, garantissant une équité territoriale réelle », a-t-il précisé.
A l’en croire, ces rencontres de 5 jours vont permettre d’apporter des solutions aux nombreux défis, notamment structurels du système d’enseignement supérieur sénégalais.
« Mesdames, Messieurs, ces assises permettront d’apporter des solutions durables aux défis structurels de notre système d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Nous devons résoudre l’instabilité chronique du calendrier universitaire qui coûte annuellement plus de 40 milliards de francs Cfa, soit 400 milliards ces dix dernières années. Nous devons tous convenir que cette situation n’est pas viable. Le respect du calendrier académique est fondamental pour garantir la qualité de la formation, permettre une bonne organisation des enseignements, assurer le déroulement correct des examens et économiser les dépenses continues sur toute l’année », a soutenu le Chef de l’Etat.
Un plan d’urgence annoncé pour la réception des infrastructures universitaires
Pour atteindre cet objectif, Bassirou Diomaye Faye a annoncé que, conformément à ses instructions en conseil des ministres du 27 novembre 2024, un plan d’urgence sur les infrastructures universitaires sera incessamment lancé pour que les chantiers prioritaires puissent être rapidement réceptionnés.
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