Réunions techniques de l’AGPAOC à Dakar : les nouveaux défis au cœur des ports africains
Trois ans après leur dernière rencontre, les comités techniques de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) se sont réunis à Dakar pour une session stratégique visant la transformation portuaire africaine. Le Port autonome de Dakar (PAD) a accueilli les délégués des ports membres autour de thématiques clés : sécurité maritime, infrastructures, environnement, logistique interconnectée et digitalisation. Selon Waly Diouf Bodian, directeur général du PAD, l’objectif est de réussir la transition des ports dans un cadre de coopération régionale. « Cette situation exige une mise en cohérence de notre système portuaire national, mais aussi un alignement avec les plateformes régionales », a-t-il déclaré. Selon lui, la tenue des comités techniques de l’AGPAOC au Sénégal offre une opportunité de mutualiser les expériences africaines pour élaborer des solutions adaptées aux réalités du continent. « Il s’agit de concilier nos besoins d’amélioration des performances opérationnelles avec les exigences de durabilité et de transformation numérique », a-t-il précisé.
Les trois comités réunis ont abordé des problématiques cruciales. Le comité « Sécurité maritime, protection de l’environnement et exploitation » s’est concentré sur l’intégration des préoccupations environnementales dans les dispositifs de signalisation portuaire, visant à renforcer la performance tout en respectant la responsabilité écologique. Le comité « Études techniques, infrastructures et développement » a travaillé sur le développement des ports secs pour faciliter les connexions avec les hinterlands et désengorger les terminaux maritimes. Enfin, le comité « Chargés d’affaires » s’est penché sur le rôle de ces acteurs dans la mise en œuvre de guichets uniques maritimes, un levier clé pour la simplification et la dématérialisation des procédures portuaires.Jean-Marie Koffi, secrétaire général de l’AGPAOC, a souligné que « l’avenir de nos ports passe par une intégration plus poussée de nos économies et une approche logistique coordonnée. Si le commerce intra-africain ne décolle pas, nous continuerons à dépendre des flux extérieurs ». Dans le même sillage, Mamadou Goudiaby, représentant du ministère sénégalais de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires, a réaffirmé le soutien de l’État du Sénégal. « Les ports sont devenus des leviers majeurs de croissance. L’intégration, la solidarité et le partage d’expérience restent nos seules armes pour faire face aux mutations du secteur », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les ports africains, bien que sous-représentés dans les échanges mondiaux (moins de 3 %), disposent d’un potentiel considérable s’ils parviennent à attirer des investissements structurants tout en répondant aux exigences environnementales et technologiques actuelles.
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