Présidant le lancement officiel des Assises nationales des Daaras, ce mardi 13 mai 2025, à l'Institut islamique de Dakar, le ministre de l'Éducation nationale s'est prononcé sur le scandale qui secoue le collège Antoine de Padoue de Ziguinchor où de jeunes filles, habillées en nuisettes et soutiens-gorge s'adonnent à des danses obscènes lors d'un concours miss Diongoma, dans le cadre des activités scolaires dites Fosco.
''Nous avons vu, il y a 24 heures, ce qui s'est passé dans certaines écoles. Les Daaras doivent inspirer ces écoles. Les Daaras doivent être transposés et infusés dans ces écoles dites modernes, pour aider le système éducatif global à être transformé. Il ne s'agit plus seulement de protéger l'enfant vulnérable dans la rue, mais aussi de préserver la dignité de l'homme dans la salle de classe, car l'infantilisation morale de l'adulte, ce renoncement progressif à la pudeur, à l'exemplarité, à l'élévation intérieure, même dans les lieux où l'on est censé transmettre le savoir, est le reflet d'une crise plus large des valeurs'', a déclaré Moustapha Guirassy en marge de cette cérémonie.
Il estime que l'initiative de réinvestir les Daaras dans le projet éducatif national, en les plaçant au cœur d'une vision de transformation, peut aider à couvrir des disciplines structurelles et réintroduire un souffle moral, une exigence éthique et un langage du cœur qui manquent cruellement aux écoles sénégalaises.
Précisons que ces vidéos choquantes et indécentes devenues virales sur les réseaux sociaux ont poussé l'Union nationale des parents d'élèves du Sénégal à tirer la sonnette d'alarme. L'organisation appelle les autorités, notamment le ministère de l'Éducation et les chefs d'établissement à jouer un rôle de régulation et de faire preuve de rigueur dans le contrôle des comportements au sein des écoles.
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