L'entrée en vigueur du Tarif extérieur commun (Tec), dès le premier jour de l'année prochaine va entraîner la chute des barrières douanières entre les 15 pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et le Cap-Vert. Conscient de cette situation qui va avoir des impacts dans les activités commerciales des pays membres de cette communauté, le directeur de Cabinet du ministre de l'intégration Africaine, du Nepad et de la Promotion de la Bonne Gouvernance, Massamba Séne a listé quelques avantages que les populations des pays membres de la Cedeao peuvent tirer de cette nouvelle politique.
«Une mise en œuvre réussie du Tec-Cedeao contribuerait, entre autres, à promouvoir et à renforcer les capacités de production et de transformation de la région. Elle contribuerait également à créer des emplois pour des millions de jeunes et, par ricochet, à stabiliser durablement la communauté qui reste minée par les multiples crises dont la pauvreté et la précarité demeurent le terreau fertile. C'est donc à renforcer cette synergie que nous devons nous atteler principalement», a-t-il dit de ce tarif extérieur commun issu d’échanges et de concertations entre Etats et gouvernements concernés pendant 3 ans (2006-2009).
En outre, poursuit-il, «cette réflexion devrait, s'inscrire dans l'optique d'une amélioration progressive du Tec-Cedeao à l'épreuve notamment des exigences de l'économie mondiale, mais surtout des besoins de protection et d'adaptation de notre système productif. Si le niveau de protection conférée par le Tec-Cedeao est légèrement supérieur à celui du Tec-Uemoa, il nous faudra, à coup sûr mettre en branle d'autres mécanismes pour assurer la survie de nos unités industrielles, agricoles et artisanales. Il nous faudra également tirer les leçons de la mise en œuvre du Tec-Uemoa, même si aucune évaluation exhaustive n'a été menée à ce jour. En effet, force est de constater que les avantages économiques résultants du Tec-Uemoa restent problématiques en ce qu'ils soulèvent quelques interrogations. Il s'y ajoute que les incidences du Tec-Uemoa sur les recettes fiscales des Etats ne sont pas encore maîtrisées, on parle souvent de pertes de recettes fiscales directement imputables au Tec-Uemoa alors que pour certains pays, un accroissement tendanciel des recettes douanières est noté depuis 2000».
Représentant du ministre Khadim Diop, à cette rencontre, il a également relevé la nécessité pour les acteurs de l'industrie, du commerce, entre autres, de prendre leur précaution et d'être, dès à présent, compétitifs.
«Dans cette perspective, nul n'ignore que protection et compétitivité devront aller de pair. Cette nécessaire corrélation exige de la part de l'Etat, du secteur privé et de l'ensemble des acteurs des efforts conjugués et soutenus surtout dans le cadre de l'Accord de partenariat économique (Ape) entre l'Afrique de l'Ouest et l'Union européenne (Ue)», a-t-il indiqué.
1 Commentaires
N'importe Quoi !
En Octobre, 2014 (22:22 PM)Il faut une Etat Fédéral à la place de la CEDEAO maintenant !
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