AUDIENCE - Formation d’un gouvernement d’union nationale : «A quatre mois des élections, c’est inopportun», selon Dansokho

Le Président Wade devra encore attendre avant d’avoir Amath Dansokho dans son attelage gouvernemental, En effet, ce dernier juge inopportune la formation d’un gouvernement d’union nationale à quatre mois des élections. «A l’heure actuelle, je ne vois pas à quoi cela (gouvernement d’union nationale : Ndlr) pourra servir puisque le gouvernement n’aura que quatre mois de vie», souligne M. Dansokho.

Le leader du Pit a fait cette déclaration au cours d’un entretien téléphonique, depuis son domicile, après sa rencontre avec Me Wade, hier, au Palais. Toutefois, M. Dansokho a fait savoir que c’est au Secrétariat national du Pit de décider d’une entrée ou non dans un gouvernement d’union nationale. Pour cela il prévient que son parti (re)-pose, au préalable, des conditions «comme toujours». «Nous ne rentrons pas dans un gouvernement comme ça. Nous l’avons refusé à plusieurs reprises. Depuis 2002, Me Wade nous demande d’entrer dans le gouvernement ; presque tous les cinq mois», déclare M, Dansokho, Et de poursuivre : «Ce qui lui avait été suggéré, c’est qu’au regard des difficultés qui se pointaient et qui me paraissent aujourd’hui plus graves, que toutes les parties prenantes s’asseyent autour d’une table et qu’ils procèdent à une analyse sans complaisance. Qu’on trouve des espaces de convergence et d’actions communes, si l’on veut aller vers un gouvernement d’union nationale.»

Par ailleurs, l’actualité nationale a été au menu des discussions. Le leader du Pit a tenu à exprimer toute son inquiétude par rapport aux «salaires qui commencent à tarder» car, de l’avis de M. Dansokho, c’est «une chose qu’on n’a pas connu depuis très longtemps». Tout en reconnaissant «les difficultés», le Président rassure : «Il n’y a pas péril en la demeure. Les salaires seront payés. Le Sénégal vient d’être admis par la Banque mondiale» Enfin, à la question de savoir si ces audiences séparées ne risquaient pas d’affaiblir la dynamique unitaire de la Coalition pour l’alternance (Cpa), M. Dansokho minimise : «Les raisons de l’existence de la Cpa sont très profondes. Ce ne sont que des questions subalternes qui nous ont mis ensemble, depuis bientôt cinq ans.