A ceux qui avaient émis des réserves sur l’importance de son ministère, Me El Hadji Moustapha Diouf, en charge de l’Hydrographie nationale : cours d’eau, bassins de rétention, lacs et canaux latéraux, a démontré le contraire, avant-hier dimanche, lors de son passage devant les députés pour défendre le budget de son département.
Pour démontrer la place importante de son ministère dans la vie des populations, El Hadji Moustapha Diouf rappelle que «rien n’est plus vital que l’eau en ce sens qu’elle est source de vie». Et de déduire : «Wade m’a confié la vie.»
Conscient de sa responsabilité, le ministre de l’Hydrographie nationale se fixe le défi de réussir sa mission. Car, il est estime : «Si j’atteins mes objectifs, on ne parlera plus d’exode rural et de l’émigration clandestine des jeunes. L’eau sera partout et le Sénégal sera arrosé douze mois sur douze. Cela permettra aux jeunes de s’adonner à l’agriculture, durant toute l’année.» Dans cette perspective, le ministre promet «une exploitation au maximum des cours d’eau dont le pays dispose. Car, c’est une richesse à valoriser».
Mais, la plupart de la dizaine de députés présents dans la salle ont fait part de leurs inquiétudes face aux menaces de pollution au niveau du Lac de Guiers. C’est le cas de Demba Sow, selon qui, il est temps de mesurer «le danger que constitue ce phénomène». En effet, fait-il constater «la prolifération des industries autour du lac. Et, cela n’est pas sans conséquences sur la qualité de l’eau. Ceci est la cause de la pollution chimique du lac de Guiers. Le taux de nitrate nitrique ne cesse de grimper».
Autre forme de menace sur le lac, «c’est son envahissement par les plantes aquatiques», s’alarme le député, Moussa Cissé. Et ce dernier de proposer un plan d’aménagement d’urgence du lac et de ses alentours. Devant ces interpellations, le ministre El Hadji Diouf reconnaît l’existence de la pollution au niveau du Lac de Guiers. En effet, il promet de déployer les moyens nécessaires pour faire face au fléau. De même, il révèle «qu’une étude est faite sur la question et des solutions y sont esquissées. Les recommandations qui seront tirées de cette étude seront suivies. Car, il y va de la santé des populations».
Le budget du ministère de l’Hydrographie nationale a été voté à l’unanimité. Il est fixé à la somme de 4 milliards 334 millions de francs Cfa. <11>[email protected]
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