CRISE DE L’EDUCATION - Le Pit demande aux parents d’élèves de poursuivre l’Etat

Le Parti de l’indépendance et du travail (Pit) demande aux parents d’élève dont les enfants ont échoué de traduire l’Etat devant la justice pour « violation des textes en matière d’évaluation ». Le Pit va découler un plan d’action dans les jours à venir.

Le secrétariat du Comité Central du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit) s’est exprimé hier, mercredi 12 juillet, devant la presse sur la situation que traverse ces derniers temps l’école sénégalaise .Ainsi, il considère que le gouvernement est en train d’utiliser des méthodes graves concernant la correction des copies des examens du Bac. Il juge ce comportement du gouvernement dangereux et irresponsable. C’est la raison pour laquelle, il appelle les parents des élèves, qui ont échoué à l’examen du baccalauréat de cette année, à poursuivre l’Etat pour violation des textes en matière d’évaluation.

D’autres points sont aussi abordés durant cette conférence de presse. Le Comité est revenu sur le sens et la portée de l’initiative d’organiser une telle rencontre. Selon Sémou Pathé Guèye, porte-parole du jour « la crise qui secoue l’école sénégalaise a atteint un degré tel qu’il ne peut plus laisser aucun Sénégalais indifférent »Ainsi, pour trois raisons objectives et impératives, il a décidé de se mobiliser et le point de presse de ce mercredi n’est, selon les membres du Pit, que le début de la lutte et une occasion de mettre sur pied un plan d’action pour passer à la vitesse supérieure. D’abord, il considère que la lutte des enseignants est légitime et la prise en charge de leurs revendications va dans l’intérêt du pays . Il estime aussi que les maîtres sont la clé de voûte de tout système éducatif et que les enseignants méritent qu’on améliore leur situation, car l’enjeu de l’éducation est capital . Selon le Comité Central du Pit « l’affrontement auquel on assiste entre le gouvernement et les enseignants, montre que l’Etat est incapable de trouver une solution, c’est pourquoi il accuse l’opposition d’être derrière les enseignants, alors tout le monde sait que les organisations syndicales se distinguent par leur indépendance »

Les camarades de Dansokho ont aussi avoué que l’Etat est en train de faire du dilatoire devant des points de revendications dont certains ont connu des signatures d’accord depuis 2003 et qui, jusqu’à nos jours, ne peuvent pas être respectés. D’ailleurs, selon Sémou Paathé Guèye, « l’argent existe dans le pays, car tout récemment l’Etat s’est payé 300 véhicules, sans compter l’entretien de ces derniers, à 7 mois avant les élections prochaines ».

Le Comité Central du Pit a fait plusieurs propositions en vue d’une meilleure gestion de la crise de l’école au Sénégal. Il a ainsi appelé les enseignants à intégrer les parents d’élèves dans la lutte afin que ces derniers puissent intervenir devant le gouvernement. Dans les jours prochains, le Pit compte organiser une campagne de mobilisation autour de l’école. Il prévoit ensuite d’organiser des réflexions nationales avec les syndicalistes, les politiques , les experts de l’éducation et les parents d’élèves afin de trouver un consensus national sur la question de l’école. Il ne rejette même pas une confrontation télévisée ou radiophonique avec le ministre de l’éducation nationale. Le Comité Central du Pit s’est adressé au gouvernement en ces termes « l’histoire nous a montré qu’aucun régime ne peut s’affronter au secteur de l’éducation et en sortir vainqueur »