Gestion de Yavuz Sélim Les « interrogations » des parents d’élèves

L’Association des parents d’élèves de Yavuz Sélim ne goûte pas la décision du gouvernement du Sénégal de transférer la gestion des établissements dudit groupe scolaire à la fondation publique turque Maarif. Dans un communiqué parvenu à SeneWeb, ils ont fait part de leurs « interrogations » et se disent « inquiets de l’avenir de (leurs) enfants, à quelques mois des examens du Cfee, du  Bfem et du Bac ». 

« Nous les parents d’élèves, souhaitons savoir pourquoi une telle  précipitation ? Nous les parents d’élèves, nous demandons à l’Etat du Sénégal de renoncer à sa décision et de préserver l’intérêt de nos enfants », ont-ils martelé en réclamant « la continuité  de l’année scolaire  dans la quiétude, le calme avec les mêmes perspectives de résultat ; le maintien du  personnel enseignant et encadrant ; le respect et le maintien des contrats permanents et vacataires ; le maintien du programme scolaire en cours sans possibilité de modification (et) la protection des élèves turques, de leurs familles et de leurs biens ».

Les parents d’élèves du groupe Yavuz Sélim estiment que la fondation Maarif est libre d’investir dans le secteur scolaire. Cependant, elle devra se trouver un champ d’expérimentation autre que les établissements qui accueillent leurs filles et garçons depuis près de deux décennies.

Ils disent : « Nous, parents d’élèves, avons choisi de confier nos enfants à une équipe compétente, que nous connaissons depuis plus de 19 ans. Comme, une de nos élèves l’a dit : ‘’Nous ne sommes pas des cobayes’’. Si une association créée il y a deux mois veut tester son corps enseignant et encadrant, nous pensons qu’elle est libre de venir construire de nouvelles écoles pour en faire bénéficier les enfants qui sont hors du système scolaire sénégalais. Nous avons choisi, les directions de Cascade, Bosphore, Sultan, Bourgeons, Saint Louis, Thiès, et Ziguinchor pour nos enfants, alors respectez notre choix ! »

« Afin que (leurs) établissements ne tombent pas entre les mains de personnes inexpertes et non qualifiées », les parents d’élèves dudit groupe scolaire « demandent au personnel, aux élèves et aux anciens élèves de Yavuz Selim et aux nombreux sympathisants de se mobiliser en permanence ».

Ils ajoutent : « L’arrivée d’enseignants turcs (qui ne parlent ni le français ni l’anglais) et leur manque d’expérience va faire des dégâts. A tire d’exemple, les écoles saisies par la fondation Maarif en Somalie qui comptait deux écoles avec un effectif de 120 élèves sont passées à une école et 20 élèves. Pire, en Guinée-Conakry, de cinq écoles d’un effectif de 890 élèves, l’on a assisté à la fermeture pure et simple de toutes les écoles. »