Au fur et à mesure que la Société nationale de l’électricité (Senelec) s’enlise dans la crise, l’on est éclairé davantage sur comment l’entreprise fournisseur traditionnel de « courant » s’est retrouvée dans cette situation. C’est le ministre délégué chargé de l’Energie, Ibrahima Sarr, sur les ondes de la Rfm à travers l’émission dominicale « Grand Jury », qui semble toucher le fond du problème.
« La Senelec a toujours fait de la planification contrairement à la thèse soutenue par certains. Ce qui a manqué à la Senelec, c’est la non application des orientations de planification initiée depuis les années 90 », précise le ministre Ibrahima Sarr. « La situation est grave à la Senelec. Elle est en cessation de paiement », ajoute-t-il.
Selon le ministre, le Sénégal en est arrivé là, parce qu’il n’a pas suffisamment su valoriser la planification. « Il fallait mettre beaucoup de ressources dans le secteur, puisque, entre temps, il y a eu un déséquilibre entre l’offre et la demande relatif aux efforts du gouvernement de l’alternance qui a augmenté des salaires entraînant des coûts supplémentaires de la consommation d’énergie », explique-t-il.
« Il y a eu retard d’investissement, ce qui explique aujourd’hui, l’obsolescence du parc de production », ajoute l’ancine ministre du Budget. Aussi, note-t-il, que l’essentiel des centrales qui sont d’un certain âge produisent à perte. Le ministre délégué Ibrahima Sarr semble suggérer l’ajustement du tarif de l’électricité. « Ce n’est pas à l’ordre du jour, mais on appréciera au moment venu », déclare-t-il.
Il précise que l’Apix ne se substitue pas à la Senelec pour le plan Takkal. Mais elle vient en appoint. « Nous avons considéré que le secteur de l’électricité apparaît comme un grand projet de l’Etat. Le processus se passe très bien et vaut à l’Etat du Sénégal 650 milliards ». Ibrahima Sar affiche son optimisme. En ce sens que, renseigne-t-il, des discussions sont ouvertes avec les banques et les bailleurs de fonds étrangers. M. Sarr informe que des contrats de location des groupes électrogènes pour la première tranche du plan Takkal seront signés à partir de lundi (demain). Il s’agit, précise-t-il, d’assurer le retour progressif à la normale avec 50 mégas watts qui seront mis en service, puis 100 mégas watts avant la fin de cet été, avant l’arrivée des badges (bateaux conteneurs) vers la fin de l’année. Il n’a, cependant, pas voulu se prononcer sur la fin des délestages.
Abordant la question de la privatisation de la Senelc , Ibrahima Sarr affirme que « l’avis de l’opinion générale n’est pas pour cette option. Et l’avis que j’ai retenu, nos pays ne peuvent pas être des attractions pour les investisseurs ». « Après l’appel d’offre, ce sont les plus faibles qui soumissionnent et après dépouillement, ils essaient toujours de gagner plus », révèle-t-il. Ce qui l’amène à soutenir que l’option de privatiser la Senelec n’est pas la bonne. « Ma conviction est de redresser la Senelec avec des ressources propres ».
11 Commentaires
Mass
En Mars, 2011 (15:51 PM)La Révolte Sénégalaise
En Mars, 2011 (15:52 PM)Daouda Mbaye
En Mars, 2011 (15:54 PM)Aida
En Mars, 2011 (16:25 PM)Al
En Mars, 2011 (16:42 PM)J-13
En Mars, 2011 (16:57 PM)Insa Waly
En Mars, 2011 (17:11 PM)La Vérité
En Mars, 2011 (18:12 PM)Yirim Mbangik
En Mars, 2011 (18:21 PM)Sar Yaay Doff Rek
En Mars, 2011 (18:53 PM)Abraham Ndiaye
En Mars, 2011 (11:59 AM)Participer à la Discussion