Le Sénégal s’apprête à émettre un premier sukuk d’un montant de 100 milliards FCFA, rapporte le journal sénégalais l’Enquête le 10 juin.
Le ministre délégué en charge du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé (photo), s’est envolé, dans ce cadre, pour l’Arabie Saoudite, en compagnie du directeur général du Trésor et du directeur de la Dette, pour rencontrer les investisseurs au siège de la Banque islamique de développement (BID), a-t-on ajouté de même source. Le ministre a expliqué que le road-show qu’il mène «montre l’importance que le gouvernement sénégalais accorde à ce projet qui, au-delà du Sénégal, va transformer le marché des capitaux dans la zone de l’UEMOA».
Makhtar Cissé a noté que principal atout du Sénégal lors de cette opération réside dans le fait qu’il «l’un des pays les plus stables politiquement en Afrique».
Cette première émission d’obligations charia-compatibles par l’Etat sénégalais était envisagée depuis 2011.Baptisé «Sukuk Etat du Sénégal 6% 2012-2014», le premier emprunt halal du Sénégal a été structuré par BOAD-Titritisation. La Banque Islamique du Sénégal, filiale de la BID, jouera le rôle de dépositaire central pour cette émission qui servira à financer des projets d'infrastructures.
En septembre 2012, le Sénégal et la Banque islamique de développement avaient signé un accord de partenariat qui devait permettre de mobiliser jusqu'à 680 milliards de FCFA entre 2012 et 2015.
Les sukuks sont des produits financiers adossés à un actif tangible et obligatoirement licite. Les investisseurs sont rémunérés grâce au profit attaché au rendement de cet actif. Les sukuks sont ainsi une alternative aux obligations classiques génératrices d’intérêts qui sont illicites selon l'Islam.
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