Réforme du Code fiscal, ou l’art de faire de l’impôt une vision
Le 18 septembre 2025, l’Assemblée nationale a adopté la réforme du Code général des impôts, fruit d’un projet mené par le ministre des Finances Cheikh Diba. Plus qu’un simple élargissement de l’assiette, cette refonte marque une évolution dans la conception de la fiscalité nationale, qui ne se limite plus à collecter des ressources mais cherche à orienter l’économie et les comportements sociaux.
La réforme cible en priorité les transferts d’argent, les véhicules importés, les jeux de hasard, l’alcool et le tabac. En intégrant des secteurs jusqu’ici partiellement régulés ou faiblement taxés, le gouvernement affirme sa volonté de capter les flux issus de l’économie numérique et de renforcer l’encadrement de pratiques jugées sensibles. Le geste n’est pas uniquement financier, il traduit une philosophie où l’impôt devient outil de régulation, guidant les usages et rappelant la responsabilité collective face aux risques sanitaires et sociaux.
Ce tournant intervient dans un contexte où l’État cherche à consolider son indépendance financière. Les nouvelles recettes attendues viendront alimenter le Plan de redressement économique et social, qui pose les jalons d’un développement endogène et durable. En inscrivant la fiscalité au cœur de sa stratégie, le Sénégal affirme que sa souveraineté ne se limite pas aux choix budgétaires, mais s’étend à la maîtrise des ressources générées par ses propres citoyens et par les dynamiques économiques qu’il abrite.
À travers cette réforme, l’impôt devient enfin un instrument de projet collectif. Il ne s’agit plus seulement de remplir les caisses publiques mais de bâtir une société plus cohérente avec la Vision Sénégal 2050, où la contribution fiscale accompagne la modernisation du pays tout en reflétant ses priorités sociales et éthiques.
Commentaires (25)
Alors ou est le Problème?
une vision c'est industrialisation, agriculture bref tout sauf ces actions des médiocres cafards du fisc !!
tant que les autorités ne garantissent pas celà, Moi en premier et la majeure partie des Sénégalais rechigneront à payer les taxes et c'est totalement justifié.
Sonko avait promis de supprimer les fonds politiques, à notre grande surprise il s'est servi 9 milliards de fonds politiques de manière illégitime et plus que ce que recevaient les anciens présidents qu'il critiquait. En plus c'est en période de crise économique et financière majeure. C'est de la haute trahison.
Il n'est pas un patriote.
C'est ce traître qui veut que les gens se sacrifient pour son gouvernement incompétent et dépensier.
Tous ses plans vont échouer parce qu'il n'est pas sincère.
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