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L'Afrique doit se développer davantage grâce au commerce, moins avec les aides (OMC)

Auteur: AFP

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L'Afrique doit prendre en charge son développement par le commerce et les investissements, a déclaré jeudi un haut responsable de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avertissant que l'augmentation des budgets de défense dans les pays donateurs réduira l'aide encore davantage.
L'économie mondiale connaît des montagnes russes depuis le retour en janvier du président Donald Trump à la Maison Blanche, qui a lancé une nouvelle vague de droits de douane et annoncé des réductions d'aide étrangère frappant les projets de développement en Afrique.
Un important accord commercial entre les États-Unis et l'Afrique, permettant des exonérations de droits sous certaines conditions, est lui aussi en suspens, avec des craintes qu'il ne soit pas renouvelé en septembre.
"L'Afrique doit prendre en charge son propre destin", a déclaré Bright Okogu, de l'OMC, à l'AFP en marge d'une réunion du G20 en Afrique du Sud.
"Il ne suffit pas de penser que quelqu'un d'autre va développer l'Afrique pour nous", a ajouté M. Okogu, un Nigérian et ancien directeur exécutif de la Banque africaine de développement.
Malgré ses vastes ressources naturelles, l'Afrique est encore aux prises avec une pauvreté généralisée, et le commerce intra-continental ne représente qu'un maigre 15 %, selon la Zone de libre-échange continentale africaine.
"Si vous avez des minéraux critiques comme le lithium dans votre pays, vous devez bien négocier les conditions. Vous devez attirer des investissements pour qu'ils puissent traiter les minéraux dans le pays, créer des emplois et ajouter de la valeur", a déclaré M. Okogu.
Il a averti que le changement des priorités mondiales rendait l'aide de moins en moins fiable et a exhorté les nations africaines à construire des bases politiques nationales plus solides.
Cela inclut un plan des alliés de l'Otan visant à augmenter les dépenses de défense à 5% du produit intérieur brut par an d'ici 2035.
L'Afrique du Sud, puissance industrielle, est la seule nation africaine participant au G20 et a fait de la soutenabilité de la dette et de la résilience climatique pour les pays en développement une priorité de sa présidence du G20.
Cette tâche complexe implique de coordonner une adhésion large et fracturée qui inclut les États-Unis, la Chine, la Russie, l'Union européenne et l'Union africaine.
Les paiements d'intérêts dépassent 10% des recettes gouvernementales dans 56 pays en développement, soit près du double du nombre d'il y a une décennie, selon le Programme des Nations Unies pour le développement.
Auteur: AFP

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