Mamadou Ndiaye a été pris en flagrant délit de vol. C’était au crépuscule, au moment où le vendeur entamait sa prière. Le marchand, voyant son voleur s’éloigner avec le sac, arrête sa prière et crie aussitôt au voleur.
Mamadou Ndiaye, né en 1986 à Tivaouane Peul, a été pris en flagrant délit de vol d’un sac dont la valeur ne dépasse pas 500 francs Cfa dans ce village. Conduit à la brigade de gendarmerie de Keur Massar, la fouille a permis aux gendarmes de découvrir 400 grammes de chanvre indien au fond de ses poches. Interrogé sur l’origine de cette drogue, le prévenu citera le nom d’un certain Yancoba Thiam, habitant du village. Ainsi, les enquêteurs s’orientent vers ce dernier. Arrêté, le voleur et son complice sont déférés au parquet. Comparaissant à la barre du tribunal de flagrants délits le 29 mars, Mamadou Ndiaye expliquera aux magistrats que le vendeur l’a accusé de vol alors qu’il avait pris le sac dans l’intention de l’acheter : « J’ai pris le sac au moment où il était en train d’accomplir sa prière. Aussitôt, il a bondi et m’a accusé de vol. Mais je lui ai dit que je suis prêt à lui payer 500 francs, qui est le prix du sac. Le vendeur n’a pas accepté et a continué à crier. Finalement, les gens sont venus et m’ont conduit à la gendarmerie », a-t-il déclaré. Sur l’origine de la drogue, le voleur n’a pu se justifier car l’homme qu’il a accusé de lui avoir vendu les 400 grammes de chanvre indien se trouve à côté. Yancoba Thiam, interrogé, a nié avoir vendu la drogue à Mamadou Ndiaye, qu’il dit ne même pas connaître : « Le seul délit qu’on peut me reprocher, c’est la détention d’arme à feu sans autorisation. Quand les gendarmes ont été conduits chez moi par le sieur Ndiaye, ils m’ont d’abord dépassé alors que je me trouvais sur le seuil de la maison. Comme ils n’ont vu personne à l’intérieur, ils sont revenus sur leurs pas et m’ont demandé un certain Yancoba Thiam, qui n’est autre que moi. Après avoir procédé à une fouille dans ma chambre, les gendarmes n’ont trouvé qu’une arme à feu », a déclaré le sieur Thiam. Le procureur a demandé l’application de la loi. Me Issa Diop qui assurait les intérêts de Yancoba Thiam, soutiendra que le prévenu est un menteur. « Il est de mauvaise foi, c’est lui le voleur et détenteur de la drogue. A la barre, je lui ai demandé s’il connaissait le nom de mon client. La réponse a été négative. Comme ils sont dans la même localité, il savait où habite mon client ; c’est pourquoi il a conduit les gendarmes au domicile de ce dernier. Tout ce qu’on peut reprocher à mon client, c’est la détention d’arme sans autorisation ». Pour le trafic de drogue, Me Issa Diop dira que rien n’a été trouvé sur son client. Par conséquent, il a demandé au tribunal la relaxe de son client au bénéfice de doute. Poursuivi pour vol et détention de drogue, le premier prévenu risque une lourde peine. Le second également, qui détenait une arme à feu sans autorisation.
Le verdict sera rendu le 3 avril.
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