C’est l’inquiétude dans les rangs de Rewmi, le parti de Idrissa Seck. Les militants se posent beaucoup de questions. En effet, aprčs l’annonce en grande pompe du retour dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (Pds) et surtout aprčs les travaux du congrčs extraordinaire tenu ŕ Rufisque oů les militants avaient donné carte blanche ŕ M. Seck de négocier avec le Pape du Sopi sur le retour des militants « dans la grande famille libérale », c’est le silence radio. Idrissa Seck, le patron de Rewmi est encore en France, alors que son retour avait été annoncé męme au niveau de ses proches. Le secrétariat du parti était en « vacances », selon les propres dires d’un membre de cette structure.
Aucune rencontre, aucun communiqué n’est alors signé par une quelconque structure de ce parti qui semble ętre entré dans une sorte d’hibernation politique. Pire, les militants ne savent męme plus quelle est leur couleur politique. Sont-ils encore dans l’opposition ? Sont-ils dans le Pds ? Y a-t-il des négociations internes entre leur mentor Idrissa Seck et Wade ? Autant de questions que des militants et non des moindres se posent dans le parti. Un des leurs a męme poussé la curiosité jusqu’ŕ se demander : « Est-ce qu’il y a vraiment eu des négociations entre Idrissa Seck et Wade ? ». Mieux, il a nous a fait cette remarque : « Et si Idy nous disait qu’il n’a jamais négocié avec Wade ?» Autant de questions et de commentaires et bien d’autres qui traduisent un malaise général dans les rangs d’un parti qui ne fonctionne jamais comme les autres.
Et d’ailleurs, la liste des interrogations des militants ne s’arręte pas lŕ. Ils se disent qu’avec l’installation du Sénat ce mercredi, et nagučre du gouvernement et de l’Assemblée nationale, ŕ quelles postes pourraient prétendre les inconditionnels de Idrissa Seck ? Certes, comme nous le précise l’un d’eux, « avec Wade, il ne faut pas présager de l’avenir », mais, force est de constater que les dés semblent jetés quant ŕ la répartition des postes au niveau Instances de décision. Au demeurant, il serait inconcevable de parler de retour sans contrepartie pour un homme de l’ambition de Idrissa Seck. Faudrait-il pour autant parler d’échec des négociations ? Cette conclusion serait pour le moment hâtive, męme si au niveau de ce parti, les militants ne sont pas plus informés que n’importe lequel des Sénégalais. Toutefois, l’un d’eux avec qui nous nous sommes entretenus soutient que si M. Seck leur signifiait un jour qu’il n’y avait pas négociation souterraine d’avec Wade, il n’hésiterait pas ŕ lui remonter les bretelles.
Un responsable pour qui le parti doit, pour le moment, adopter une position objective, neutre et ferme par rapport aux questions de l’heure, et dénoncer ce qui ne va pas dans la gestion des libéraux. En somme, fonctionner comme un parti normal. Mais, c’est lŕ oů le bât blesse, Rewmi a du mal ŕ fonctionner comme un parti classique. Son président ne cache pas ses ambitions de devenir n°1, une station trčs convoitée. Finalement, la question fondamentale qui se pose est de savoir quelle place pourrait occuper Rewmi et son leader dans l’échiquier politique au Sénégal, en s’étant exclu de l’opposition et en ayant du mal ŕ pactiser avec le pouvoir. Ŕ cette question, seul le maire de Thičs pourrait apporter une réponse. En tout état de cause, le duo Wade-Idy nous réserve encore bien des surprises.
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