«Membres de la société civile neutres et républicains, membres des autres secteurs d’activité, journalistes… » L’opposition, à qui Me Wade a demandé de le rencontrer le 15 mars, proposera au président de la République que les personnes citées au-dessus assistent à la rencontre, pour qu’elle débouche sur du concret, mais aussi qu’il y ait des témoins pour que les décisions prises soient respectées de part et d’autre, genre «pacte républicain». La lettre de Me Wade en réponse au courrier retour de l’opposition, suite à l’invitation au dialogue lancée au début de l’année pour un dialogue national, est bien tombée. Malgré tout le remue-ménage noté dernièrement sur l’échiquier politique, avec les accusations, attaques et contre-attaques, Me Wade n’a pas voulu reculer dans son désir de s’entretenir une fois de plus avec la classe politique sénégalaise « autour des questions d’intérêt national». Le président de la République invite la classe politique à une rencontre à partir du 15 mars prochain. Même si la lettre n’a pas été débattue de manière formelle au sein de la large coalition de l’opposition, qui n’a toujours pas trouvé un nom à cette «fédération» de partis, des échos se font entendre sur la réponse qu’elle compte apporter à Me Wade. Selon des sources très proches de la «fédération», Dansokho et Cie vont demander à Me Wade de permettre à des membres de la société civile neutres et républicains, à d’autres segments de la nation sénégalaise, comme les journalistes, de prendre part à cette rencontre. L’opposition qui doute de la sincérité du «Pape du Sopi», veut le mettre devant ses responsabilité. L’opposition veut qu’à l’issue de cette rencontre, il y ait un «pacte républicain», et que Me Wade soit obligé de respecter toutes les décisions qui y seront prises, car il y aura des témoins pour le lui rappeler à chaque fois que de besoin. Si elle se tient, la rencontre entre Me Wade et l’opposition risque d’être la belle. Car non seulement le président de la République semble y tenir, mais l’opposition veut qu’elle débouche sur du concret. Dansokho et Cie veulent que des questions comme celle du respect des principes républicains, de la gestion concertée du processus électoral, de la gestion des médias publics, et de la paix en Casamance, soient discutées. Pour l’opposition, toutes les questions qui concernent tous les Sénégalais peuvent être débattues de manière concertée, à l’exception des politiques du gouvernement, qui sont du ressort du régime à qui les Sénégalais ont fait confiance.
0 Commentaires
Participer à la Discussion