Les acteurs des médiats du Sénégal ont, au cours d’un atelier de consultation sur le renforcement de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, passé en revue les axes majeurs de la nouvelle stratégie de la banque en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Cette rencontre entre dans le cadre d’une large consultation avec les acteurs les plus variés et vise à aider cette institution financière à mieux prendre en compte les préoccupations des gouvernements, des parlementaires, des partenaires au développement et de la Société civile, dont les médiats en ce qui concerne la lutte contre la corruption.
Organisé conjointement par la Banque mondiale et le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes), l’atelier de consultation sur les questions liées à gouvernance et à la lutte contre la corruption a permis aux participants de passer en revue les axes majeurs de la nouvelle stratégie de la banque en matière de renforcement de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption au Sénégal.
Cette nouvelle stratégie de la Banque mondiale repose, selon le coordinateur de la communication et de la formation Mademba Ndiaye, sur le renforcement du soutien aux pays qui veulent améliorer leur gouvernance, la lutte contre la corruption dans les projets financés par la banque et sur un certain nombre d’initiatives à entreprendre au niveau global, consistant à travailler avec les partenaires, à échanger des expériences et à résoudre les questions transfrontalières.
Cette rencontre, qui entre dans le cadre d’une large consultation de la banque avec les acteurs les plus variés, visait à permettre à cette institution financière internationale de mieux prendre en compte les spécificités de chaque pays, en vue de lutter efficacement contre la corruption et de renforcer par la même occasion la bonne gouvernance.
La Banque mondiale entend désormais, dans le cadre de la prévention, identifier les opérations à haut risque, créer des équipes anti-corruption composées du personnel de terrain pour faire une revu des projets et en déterminer les risques, préparer un plan anti-corruption du projet, en renforçant l’information et en faisant surveiller les opérations par les organisations de la Société civile. L’institution entend également faire un focus sur la corruption dans les revues de portefeuille, continuer de fonder les appuis budgétaires sur une évaluation des risques fiduciaires. Il s’agira aussi, pour la mise en œuvre dans le cadre du renforcement des mesures pour combattre la corruption dans les opérations de la Banque mondiale, renforcer le département de l’intégrité institutionnelle, continuer la publicité sur les sanctions des entreprises corrompues, entre autres mesures.
Au cours de cette rencontre, les participants ont insisté sur le fait qu’il faudra davantage impliquer les médiats et les professionnels de l’information et de la communication dans l’élaboration des stratégies et politiques de développement, au même titre que la Société civile dont elle est une composante non moins importante.
La presse devrait, selon eux, être représentée au sein de l’Autorité de régulation des marchés publics au même titre que la Société civile.
Il y a également lieu, selon eux, d’initier des actions tendant à permettre aux médiats de mieux jouer leur rôle de veille et de participer de manière efficace à la lutte contre la corruption dans nos pays.
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