Le bras de fer judiciaire, entre l'ancien directeur de publication du défunt journal d'informations générales Il est Midi, et son ex-employé Mamadou Makhtar Tall aura duré deux longues années. Il a été bouclé après que le second round du procès pour diffamation a livré ses secrets. En effet, Ndiogou Wack Seck est renvoyé des fins de toute poursuite, dans le cadre de ce contentieux judiciaire. Il s'agit de la seconde manche, puisque l'affaire a été déjà jugée, en première instance, devant le tribunal correctionnel de Dakar, à l'audience du 6 mai 2008. Lors de ce procès où l'ancien chef de desk Société, le sieur Mamadou Makhtar Tall avait assigné en justice son patron, pour le délit de diffamation, Ndiogou Wack Seck a été relaxé par le juge qui l'avait renvoyé des fins de toute poursuite. En sus, la partie civile, qui réclamait 50 millions de francs Cfa, en guise de dommages et intérêts, sera déboutée de toutes ses prétentions, jugées ‘mal fondées’. C'est ce premier jugement qui vient d'être confirmé par la Cour d'appel de Dakar.
Les faits de l'espèce, qui opposent un patron de presse à son ex-employé, ont commencé à la date du 24 septembre 2007, lorsque le journaliste Ndiogou Wack Seck informait, par téléphone, son ex-employé de ce qu'il était ‘victime d'écrits offensant publiés sur Internet’. Ce dernier accusait ainsi le journaliste d'être l'auteur de ces agissements. Le lendemain, Ndiogou Wack Seck se rendait à son domicile, pour l'accuser publiquement d'être l'auteur de ‘propos injurieux’ à son encontre. Il était accompagné de quelques membres de sa rédaction, avec notamment : le directeur commercial du canard Saliou Teuw, le chauffeur Aliou Lam ainsi que le journaliste Mamour Aw ‘Paco’. Pour l’ex-patron du défunt journal Il est Midi, ses écrits publiés sur la Toile contiennent ‘toutes sortes d'insanités de nature à nuire’ à sa ‘réputation et à porter atteinte à sa ‘dignité’ et sa ‘respectabilité’. C'est sur la base de ces accusations que Mamadou Makhtar Tall va traduire en justice son patron pour diffamation, en octobre 2007. Il estimait que ce comportement du sieur Seck tendant à lui imputer ‘publiquement’ de tels faits, constituait une ‘atteinte à son honneur et à sa considération’.
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