La Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes) «salue» la décision de lever le mot d’ordre de grève, tout en souhaitant que «cette trêve tant souhaitée par tous, y compris les enseignants et l’Etat» se transforme «en paix durable, favorable à l’éducation et à la formation» des enfants.
Dans une déclaration reçue à l’Aps, la Fenapes souligne que «ce qui s’est passé au Sénégal en 2006-2007 est inédit avec la vie scolaire perturbée durant huit mois».
Il y a eu «des examens passés de justesse non sans grabuges, des notes des élèves des collèges et lycées retenues par les professeurs, des conseils de classe bloqués dans certains établissements, d’excellents candidats ayant obtenu leur pré inscription aux Universités étrangères qui ont perdu» cette pré inscription, rappelle la Fédération.
«C’est vrai, en matière syndicale, la lutte est permanente, mais il faut également savoir s’arrêter un instant, marquer une pause, faire le point et sans doute faire la paix», soulignent les parents d’élèves.
Ils saluent «la décision prise par le Cusems de lever le mot d’ordre de grève» tout en remerciant l’Etat et le ministre de l’Education pour avoir trouvé la formule «qui a rendu possible la fin de la grève, même si cette formule soulève d’autres problèmes».
Après la crise qui a marqué la fin de l’année dernière, le Cadre unitaire des syndicats des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) a mené dès le début de cette année et pendant plusieurs semaines une grève qui a paralysé le moyen-secondaire. Les élèves, avec de nombreuses manifestations, ont dénoncé la passivité de l’Etat, mais aussi accusé les professeurs de les prendre «en otage», reprochant particulièrement à certains d’entre eux de faire grève dans le public tout en donnant des cours dans les établissements privés.
D’aucuns avaient évoqué un «sabotage» conscient ou non de l’école publique. Après la levée du mot d’ordre du Cusems, plusieurs autres syndicats ont mené des actions de grève ou formulé des menaces en ce sens.
A l’occasion de la campagne électorale, plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont promis d’apporter des solutions aux problèmes de l’Ecole sénégalaise.
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