Gambie : « L’excision est une pratique culturellement significative soutenue par l’islam », selon le député Almami Gibba
La Gambie pourrait légaliser l’excision. Le député de Foni Kansala, Almami Gibba, a introduit au Parlement une proposition de loi portant levée de l’interdiction des mutilations génitales féminines en vigueur depuis 2015 dans le pays. Le texte est passé en première lecture puis en deuxième lecture hier lundi 18 mars 2024.
« L’interdiction actuelle de l’excision (est) une violation directe des droits des citoyens »
Les députés l’ont ensuite renvoyé aux commissions du Comité des affaires de l’Assemblée nationale (ABC). Ledit comité initiera des dialogues, fera des consultations, avant d’élaborer un rapport qui sera déposé pour un débat plus approfondi en plénière. Mais en attendant, l’initiateur de la proposition de loi, Almami Gibba tente de convaincre du bien-fondé de son initiative.
Il soutient notamment que l’interdiction actuelle de l’excision constitue une violation directe des droits des citoyens à pratiquer leur culture et leur religion tels que garantis par la Constitution. Le parlementaire va plus loin, en indiquant que la pratique est approuvée par l’Islam.
On ne saurait se « cacher derrière l’islam pour faire du mal » aux filles et aux femmes
« L’excision féminine est une pratique culturellement significative soutenue par l’islam, comme en témoignent clairement les enseignements de notre Prophète (SAW) », a-t-il déclaré selon les propos rapportés par Fatu.
Son collègue du Fulladu West, Gibbi Mballow, n'est pas forcément de cet avis. Il estime que le prophète Mahomet était contre les pratiques néfastes et qu’on ne saurait se « cacher derrière l’islam ou la culture pour faire du mal aux filles et aux femmes ».
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