La Banque centrale du Nigeria (CBN) a annoncé adopter un taux de change unifié et laisser fluctuer sa monnaie, le naira, dans le cadre d'une vaste réorganisation des politiques monétaires du nouveau président Bola Tinubu.
Les économistes, à l'instar de la Banque mondiale et du FMI, ont longtemps exhorté le Nigeria, première économie d'Afrique, à mettre fin à son mécanisme complexe de taux de change et aux contrôles des capitaux mis en place sous l'ancien président Muhammadu Buhari.
Dans un communiqué publié mercredi soir, la CBN a déclaré avoir mis fin à la "segmentation" du marché des changes et que le naira sera désormais négocié au taux du marché au lieu d'être fixé par rapport au dollar américain et à d'autres devises.
Cette décision intervient cinq jours après la suspension puis l'arrestation de l'ancien directeur de la CBN, Godwin Emefiele, visé par une enquête.
Jusqu'alors, plusieurs taux de change étaient appliqués selon les secteurs sur lesquels portaient les transactions.
Les annonces de la banque centrale ont provoqué une dévaluation du naira de près de 40%. Par rapport à la semaine dernière, le taux de change est passé de 460 nairas à 660 nairas pour un dollar.
"Il s'agit effectivement d'une dévaluation et d'une déréglementation", explique Tunde Ajileye, analyste du cabinet nigérian SBM.
"Une grande partie des distorsions du marché qui existaient parce que la banque centrale et le gouvernement nigérian essayaient de contrôler le prix des devises disparaîtront", poursuit M. Ajileye. "C'est donc positif."
Les contrôles des capitaux et les taux de change multiples avaient entraîné une hausse de la demande de devises et un marché noir florissant où le naira s'échangeait à environ 750 pour un billet vert.
Les compagnies aériennes étrangères au Nigeria, par exemple, ont souvent fustigé leur incapacité à rapatrier des millions de dollars de revenus.
Le bouleversement du marché des changes n'est que l'une des nombreuses décisions prises par l'ancien gouverneur de Lagos Bola Tinubu depuis qu'il a accédé à la présidence il y a deux semaines, promettant des réformes pour revitaliser l'économie de la nation la plus peuplée d'Afrique.
Lors de son investiture le 29 mai, M. Tinubu a mis fin à la subvention de l'essence qui a maintenu pendant des décennies des prix à la pompe artificiellement bas, siphonnant au passage des milliards de dollars des caisses de l'Etat.
Depuis, le prix du carburant a presque triplé mais les analystes s'accordent sur la nécessité de cette décision qui vise à réduire les dépenses publiques.
Les économistes, à l'instar de la Banque mondiale et du FMI, ont longtemps exhorté le Nigeria, première économie d'Afrique, à mettre fin à son mécanisme complexe de taux de change et aux contrôles des capitaux mis en place sous l'ancien président Muhammadu Buhari.
Dans un communiqué publié mercredi soir, la CBN a déclaré avoir mis fin à la "segmentation" du marché des changes et que le naira sera désormais négocié au taux du marché au lieu d'être fixé par rapport au dollar américain et à d'autres devises.
Cette décision intervient cinq jours après la suspension puis l'arrestation de l'ancien directeur de la CBN, Godwin Emefiele, visé par une enquête.
Jusqu'alors, plusieurs taux de change étaient appliqués selon les secteurs sur lesquels portaient les transactions.
Les annonces de la banque centrale ont provoqué une dévaluation du naira de près de 40%. Par rapport à la semaine dernière, le taux de change est passé de 460 nairas à 660 nairas pour un dollar.
"Il s'agit effectivement d'une dévaluation et d'une déréglementation", explique Tunde Ajileye, analyste du cabinet nigérian SBM.
"Une grande partie des distorsions du marché qui existaient parce que la banque centrale et le gouvernement nigérian essayaient de contrôler le prix des devises disparaîtront", poursuit M. Ajileye. "C'est donc positif."
Les contrôles des capitaux et les taux de change multiples avaient entraîné une hausse de la demande de devises et un marché noir florissant où le naira s'échangeait à environ 750 pour un billet vert.
Les compagnies aériennes étrangères au Nigeria, par exemple, ont souvent fustigé leur incapacité à rapatrier des millions de dollars de revenus.
Le bouleversement du marché des changes n'est que l'une des nombreuses décisions prises par l'ancien gouverneur de Lagos Bola Tinubu depuis qu'il a accédé à la présidence il y a deux semaines, promettant des réformes pour revitaliser l'économie de la nation la plus peuplée d'Afrique.
Lors de son investiture le 29 mai, M. Tinubu a mis fin à la subvention de l'essence qui a maintenu pendant des décennies des prix à la pompe artificiellement bas, siphonnant au passage des milliards de dollars des caisses de l'Etat.
Depuis, le prix du carburant a presque triplé mais les analystes s'accordent sur la nécessité de cette décision qui vise à réduire les dépenses publiques.
3 Commentaires
Le Nigéria avait un prix d'essence à la pompe beaucoup trop bas. Il y'a beaucoup de carburant qui vient du marché noir. C'est le même marché noir qui approvisionne le Bénin voisin en carburant.
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